A la rencontre d'Alizé Ady
Posté le 25/08/2022 • Catégorie : A la rencontre des auteursAlizé Ady, vous êtes l'auteur du livre La guerre, on vous la sert chaude ? publié avec Le Livre en papier.
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Alizé ADY. En résumé : j’ai d’abord entamé des études de journalisme (Sciences Humaines) à l’ULB (Université libre de Bruxelles). Un problème de santé doublé d’un autre, familial, m’a contrainte à changer de trajectoire, alors que j’étudiais de façon passionnée. Après quelque temps à faire divers métiers -dont un peu de journalisme, j’ai repris des études, cette fois aux Beaux-Arts à Bruxelles, tout en travaillant tous les soirs pour me payer nourriture et matériel. Ce fut le grand tournant. Je n’ai plus cessé de dessiner et de peindre, même si le temps a manqué pour que je puisse m’adonner à cette passion au quotidien.
Quand avez-vous commencé à écrire ?
J’ai « scié les côtes » de ma mère, comme on disait alors, pour qu’elle m’apprenne à écrire dès mes trois ans. J’ai « commis » mon premier poème à ce moment-là, évidemment très simple, pour illustrer mon dessin d’une pomme. Pour ce qui est d’inventer des histoires, c’est à onze ans que j’ai commencé à en produire à l’intention des copines de classe. Ensuite, j’ai écrit davantage en recherchant un style, dès mes dix-sept ans, dans une période qui coïncide avec ma découverte du premier extrait de « Voyage au bout de la nuit » de Louis-Ferdinand Céline. Je trouve aujourd’hui si absolument terrifiant qu’il faille avoir souffert aussi désespérément que lui pour s’être aussi totalement donné à l’écriture, avec la passion inventive qui le caractérise.
Quelle étape vous a paru la plus facile et celle qui vous a paru la plus difficile lors de l’écriture de votre livre ?
Pour cet écrit, tout est venu sans aucune difficulté ; je n’ai pas souffert, sinon des yeux, car la mise en page représente pour moi un énorme travail, d’autant que mon programme est instable et qu’en changeant un seul mot, il arrive que je doive rectifier tout un chapitre qui a « bougé », envoyant ma numérotation de pages cul par-dessus tête, quand il ne s’agit pas du livre entier qui a dansé la gigue.
Aimez-vous lire ? Beaucoup de gens croient qu’il faut beaucoup lire pour écrire. Qu’en pensez-vous ?
Je pense comme Jack London : il faut écrire et écrire encore. Lire aide à mémoriser l’orthographe des mots, mais lire est passif alors qu’écrire, c’est se mettre en mouvement, du moins au niveau des neurones.
Combien de temps avez-vous laissé murir votre projet et quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à prendre la plume pour l’écrire ?
Ce travail-ci correspondait à une urgence : je ne comprenais pas ce que disaient les médias, le manque d’informations, les informations contradictoires au sujet de la guerre en Ukraine, l’immédiateté de la situation, alors que les dessous des cartes révèlent que tout cela était connu des dirigeants et de certains journalistes. C’est donc en écrivant que j’ai tracé le fil d’une certaine logique, comme on coupe des lianes dans une jungle pour pouvoir y progresser. Un spécialiste des questions ukrainiennes , russes, et de l’OTAN a donné raison à mes intuitions ….
Avez-vous d’autres projets de livre(s) en cours (suite, nouvelle saga, etc.) ?
J’ai des écrits par ci par là, dont peut-être je pourrai faire quelque chose. Peut-être un autre sujet va-t-il surgir. Je ne sais pas à l’avance. Je fonctionne de façon très spontanée.
Comment faites-vous votre promotion ? (Réseaux sociaux, presse, salons et foires du livre, démarchage dans les points de vente, etc.)
Ça, c’est mon plus gros problème. J’aimerais que des réseaux sociaux européens remplacent les américains, car je suis en désaccord avec la politique américaine induite par les grosses sociétés établies dans la Silicon Valley californienne. Cette « élite » s’accapare tous les droits, y compris sur le ciel mondial avec les satellites de Musk. Nous, Européens, sommes en train d’appartenir à ces puissants américains, de fonctionner comme ils le désirent.
Justement, dans mon livre, je défends l’idée de l’urgence de remplacer l’OTAN par un système strictement européen de protection de nos territoires. Donc, boudant les réseaux sociaux actuels, je me mets en difficulté par rapport à ma propre publicité.
Quels conseils ou astuces donneriez-vous à un auteur qui souhaite publier un livre ?
De faire les livres comme il l’entend, de se faire plaisir, d’être créatif.
Comment avez-vous découvert Le Livre en papier ?
Grâce à une personne que je ne connaissais pas, à qui je parlais de chevaux. La discussion a rebondi sur le livre, et voilà...
Pourquoi avoir choisi l’auto-édition avec Le Livre en papier ?
Le Livre en Papier est l’option pour qui ne veut pas attendre le miracle d’être accepté par une maison d’édition, ou même en tentant de se faire connaître par les maisons d’édition. Le Livre en Papier est une petite société extraordinaire, tant par son accueil que par le sérieux du travail accompli. J’aime les livres que je reçois, papier et couverture tout ensemble, soigneusement emballés pour l’envoi par Poste.
Comment décririez-vous cette expérience ?
A refaire sans hésitation
Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
Rien.
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