A la rencontre d'Arnaud Delporte-Fontaine
Posté le 19/03/2025 • Catégorie : A la rencontre des auteursArnaud Delporte-Fontaine, vous êtes l'auteur du livre Rémy rêve publié avec Le Livre en papier.
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je suis un être qui voyage depuis toujours à travers l’imagination, l’invisible et les égrégores. Un passeur d’histoires, de rêves, de quêtes et d’interrogations sur notre existence et au-delà. La création est ce qui m’anime et me sustente ; sans elle, je ne suis pas grand-chose. J’aime le silence qui s’installe en moi dans le processus créatif, cet espace où l’on se retrouve enfin avec soi-même.
Quand avez-vous commencé à écrire ?
Il n’y a pas vraiment de commencement. J’ai toujours griffonné des mots, des figures. Mais avant le livre sans images, c’est la bande dessinée super-héroïque qui m’a attrapé en plein vol. Enfant, je rêvais d’intégrer les équipes de créateurs des comics Marvel à New York City et narrer les prochaines aventures des X-Men ou de Spider-Man, mais je suis né en Île-de-France et Internet n’existait pas à cette époque (je suis de 1975)... Plus tard, le monde du cinéma m’a charmé : j’y ai écrit, tourné deux ou trois courts-métrages, avant d’en claquer la porte trop « chaud business » à mon goût. Finalement, le monde du roman et des contes m’a dérobé à la volée. Depuis, j’y demeure, libre.
Quelle étape vous a paru la plus facile et celle qui vous a paru la plus difficile lors de l’écriture de votre livre ?
L’étape la plus aisée pour moi est la partie imaginative, créative : j’accouche de mille histoires et récits à la seconde. Pour dire les choses simplement, je suis connecté à la source des mythes, à l’inconscient collectif décrit par Jung, alors c’est fluide. Idem pour la mise en mots, même si je trébuche parfois sur le clavier qui ne va pas assez vite pour mon esprit empressé. Je préfère écrire à la main, mais ça ne vend pas. Nous ne sommes pas dans « mon monde idéal ». Le plus ennuyeux reste la correction et la mise en page, étapes que je maîtrise mais qui restent techniques, donc contraignantes… et je n’aime pas les contraintes. Quant à la promo, j’aime bien l’ énergie : on y fait des rencontres insolites, on y échange, on y apprend.
Aimez-vous lire ? Beaucoup de gens croient qu’il faut beaucoup lire pour écrire. Qu’en pensez-vous ?
C’est absolument faux. On peut écrire sans lire et vice-versa. En matière d’écriture, il n’y a pas de règles : on est habité ou non par une histoire. Quand vous écrivez une nouvelle, un roman, une pièce de théâtre, un conte, etc., les seules règles sont celles que votre esprit impose à votre histoire. Cela diffère de l’écriture de scénarios ou de scripts de BD, par exemple, où vous devrez vous adapter au format, structurer, découper, etc., ou concilier avec un co-auteur. Personnellement, je lis énormément de tout ou presque. Je suis passionné par la littérature du XIXe, l’anticipation, les mythes antiques et fondateurs, les contes & les fables, la mystique, la parapsychologie, les récits liés à l’écosystème, et beaucoup de bandes dessinées pour l’évasion de mes sens. En revanche, hormis pour le travail, je ne relis jamais mes livres. Je n’ai pas de temps à consacrer à mon ego.
Combien de temps avez-vous laissé murir votre projet et quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à prendre la plume pour l’écrire ?
Je ne laisse pas mûrir un projet, c’est lui qui s’invite en moi et me possède, corps et âme. Pour « Rémy rêve », c’était initialement un scénario de long-métrage que j’ai transformé en roman au début des années 2010. C’est un récit qui croise le mal-être dans le monde réel et la vie rêvée dans un univers onirique. Un échappatoire de jeunesse qui me ressemble. Le livre achevé, je l’ai adressé par courrier à un éditeur (Kirographaires), et l’aventure a commencé… En outre, j’ai en moyenne une douzaine d’aventures et de récits qui se promènent librement et constamment dans ma tête (je n’exagère pas) chaque jour, alors il faut faire le tri selon mes disponibilités, les priorités, et le récit qui va m’appeler dans mes songes comme une synchronicité ou une évidence. Il n’y a pas eu de moment déclencheur - nous ne sommes pas dans un film - mais sans doute que le fait d’avoir passé une partie de mon enfance cloîtré chez moi, souvent malade, a nourri mon imaginaire et façonné mon cerveau droit.
Avez-vous d’autres projets de livre(s) en cours (suite, nouvelle saga, etc.) ?
Plein. Hormis la nouvelle édition de « Rémy rêve », qui est une version intégralement réécrite de mon premier roman, publié en 2011 chez Kirographaires, j’écris et je fais actuellement également la promo d’une saga plus axée pour la jeunesse qui s’appelle « Tristan Noir », cela parle des bizarres dans une société normée, de la quête de soi liée à l’adolescence, de la xénophobie, de ce monde étrange et mystérieux dans lequel on évolue, et aussi d’écologie, cause qui m’est chère. Je prépare aussi - entre autres projets - un autre roman : une histoire d’amour avec un grand « A » inspirée de ma vie partagée avec celle de ma regrettée, Bertille, partie en 2024 ; une fiction sur fond de fin du monde qui remuera les émotions et les consciences, du moins, je l’espère. Et bien d’autres, si le temps & la vie me le permettent. On verra bien. Rien n’est fixé sur la toile de mon destin.
Comment faites-vous votre promotion ? (Réseaux sociaux, presse, salons et foires du livre, démarchage dans les points de vente, etc.)
Essentiellement via les réseaux sociaux Facebook, Instagram, X. Malheureusement, ils sont devenus incontournables. Même si cela me navre quand je tombe nez à nez avec les fake news des haters qui polluent cyniquement la toile, par ennui et idiotie. Sans les réseaux sociaux, il est difficile pour un artiste d’exister ou de communiquer. Sinon, il y a les pages des revues en ligne, des partenaires, la mienne (Chroniques des Fontaines), les blogs des lectrices, des lecteurs, des influenceur/s/es, qui suivent et s’intéressent à mon travail. Concernant la presse écrite, c’est un peu le temps du déclin, c’est triste, mais c’est ainsi. Plus personne, à part la gauche caviar ou quelques profs résistants ne lit Télérama, sinon il y a Livres Hebdo pour les conservateurs. Le reste du monde est sur le Net qu’on le veuille ou non. Oui, les salons, c’est chouette, surtout pour les rencontres avec les lecteurs et les autres auteurs, voire partenaires. On y échange pas mal d’idées… C’est vivant, et ça change du reflet de soi devant son écran solitaire.
Quels conseils ou astuces donneriez-vous à un auteur qui souhaite publier un livre ?
Vivez, ressentez, laissez-vous happer par vos émotions les plus intenses, vos idées les plus folles, vos songes les plus extravagants, vos envies les plus extraordinaires, ou vos quotidiens les plus aventuriers. N’ayez aucune limite, ni contraintes, ni peurs. N’écoutez nulle autre que votre intuition, ne réfléchissez pas trop et foncez embrasser l’artiste en vous. Soyez libres d’écrire, d’être lus, bref, d’exister tels que vous êtes ! Vous êtes unique.
Comment avez-vous découvert Le Livre en papier ?
C’est Valérie Cupillard (valeriecupillard.com), autrice culinaire renommée, notamment dans la cuisine bien-être, sans gluten, sans lactose, etc., qui m’a parlé de vous. Alors, curieux, je suis allé vous voir, et hop, on saute à la question suivante.
Pourquoi avoir choisi l’auto-édition avec Le Livre en papier ?
Sans transition, pour votre qualité d’impression extraordinaire qui défie celle de beaucoup d’éditeurs en place sur le marché, aussi parce que vous optez pour un circuit court, ce qui est mieux pour le climat, sans oublier le principe de l’impression à la demande que tout le monde devrait adopter, parce qu’on le sait, sur 1000 livres imprimés pour un auteur type chez un éditeur traditionnel, avec diffuseur, etc., qui ne s’appelle pas Amélie Nothomb, 300 seront vendus, le reste ira généralement au pilon ! Ce gaspillage est inacceptable d’un point de vue moral au vu des faibles ressources planétaires. Également, le fait qu’il n’y ait pas d’intermédiaire et que nous percevons l’intégralité de nos droits d’auteurs chez vous compte beaucoup aussi, je l’admets. Aussi, je ne suis pas contre la publication de mes récits chez un éditeur classique, avec diffuseur, service promo, graphistes, etc., comme je l’ai fait par le passé avec « Système A » en 2014 chez Daphnis & Chloé, ou avec « Tristan Noir » chez Hello Editions en 2024. Quand les envies concordent et l’entente est de mise cela donne de jolis résultats… Les deux voies se complètent. Tout dépend de l’expérience que vous cherchez. Avec l’auto-édition, vous avez moins d’impact, plus de libertés ; avec une édition classique, vous êtes diffusés en librairie, FNAC, etc., les portes s’ouvrent plus facilement, notamment les salons, les dédicaces, etc. Mais vous êtes plus contraints, moins libres. Bref, tout dépend de votre livre et de votre besoin du moment. Il n’y a pas de règles.
Comment décririez-vous cette expérience ?
Encourageante, nouvelle, car chez vous, on a une maîtrise totale de son travail et la qualité du papier est au rendez-vous contrairement aux livres « en carton » de chez Amazon. Je vous proposerai dès que je le pourrai d’autres ouvrages.
Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
On ne peut réécrire le passé, seulement, envisager l’avenir. Donc…
Recherches connexes : Arnaud Delporte-Fontaine, publier livre, écrire un livre
Pour en savoir plus sur moi :
https://chroniquesdesfontaines.wordpress.com/
https://leclandescarpates.wordpress.com/
https://www.babelio.com/auteur/Arnaud-Delporte-Fontaine/324518
https://booknode.com/auteur/arnaud-delporte-fontaine/livres
https://www.facebook.com/remy.reve
https://x.com/ABdFontaines
https://www.instagram.com/leclandescarpates/