A la rencontre de Jo Schoovaerts
Posté le 24/03/2022 • Catégorie : A la rencontre des auteursJo Schoovaerts, vous êtes l'auteur des livres Monsieur Blanc et Sur le fil des illusions publié avec Le Livre en papier.
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je suis née à Liège et j’ai toujours habité la région liégeoise à laquelle je suis très attachée. Mariée depuis 45 ans, j’ai deux enfants et cinq petits-enfants.
Après des études de langues germaniques, je me suis dirigée vers les cours philo. J’ai effectué un détachement pédagogique de six ans au service d’une organisation de jeunesse. J’ai aussi réalisé plusieurs voyages solidaires (MIKADO) avec mon époux et des étudiants motivés. J’ai ensuite bifurqué vers le FLE (français langue étrangère) pour des groupes d’adultes.
Quand avez-vous commencé à écrire ?
Pendant l’école primaire, inspirée par la nature, j’écrivais des poésies assise au fond du jardin. Pendant le secondaire et les études supérieures, après avoir traduit des chansons folk et mis des textes en musique, j’ai écrit des chansons pour adultes et pour enfants. Dans le cadre de mon métier d’enseignante, j’ai aussi beaucoup rédigé. Le détachement pédagogique m’a donné l’opportunité de superviser des revues pour jeunes, de créer des outils de formation. Je suis ensuite passée des chansons, aux contes et aux nouvelles … Je dépose mes textes à la Sabam depuis les années 80.
Quelle étape vous a paru la plus facile et celle qui vous a paru la plus difficile lors de l’écriture de votre livre ?
Le plus exaltant, c’est l’idée qui vous tombe dessus et qui se déroule sous vos yeux comme un film. Il faut plonger sur un papier, un crayon ou un bic, tenter de tout noter, car la « pellicule » est rapide. N’importe quel support peut faire l’affaire quand une idée survient. Tout part souvent d’une émotion forte ressentie. Elle fait son chemin intérieurement, puis elle éclate comme un feu d’artifice.
Je trouve aussi les retours de lecture super intéressants. C’est à chaque fois un beau moment partagé avec la personne qui a découvert l’histoire, des impressions inattendues parfois et des commentaires qui font plaisir aussi.
Le plus fastidieux :
- les corrections : « Cent fois sur le métier, remettre l’ouvrage », relire, améliorer, corriger, supprimer les redites, encore relire jusqu’à plus soif !
- la mise en page : « D’abord, il faut être très patient … », disait le renard au petit prince de Saint Exupéry. La patience est vraiment un art à cultiver dans ces moments-là. La concentration aussi, pour traquer les inévitables coquilles.
J’ai l’impatience d’un enfant et en même temps l’envie d’aller le plus loin possible dans les finitions.
Aimez-vous lire ? Beaucoup de gens croient qu’il faut beaucoup lire pour écrire. Qu’en pensez-vous ?
Oui, je lis beaucoup et de tout : littérature belge et étrangère, romans, nouvelles, écriture poétique, textes de chansons, récits de voyages … Je suis très éclectique dans mes choix. J’apprécie la richesse du vocabulaire, la précision du langage et la poésie des mots…
J’ai toujours plusieurs livres sur la table de nuit. Je suis aussi lectrice au sein de Cléa (la Compagnie des Lecteurs et des Auteurs). En plus de l’évasion et de la réflexion qu’elle apporte, la lecture vous nourrit. Elle n’est peut-être pas indispensable, mais elle enrichit.
Pour écrire, il faut peut-être un bagage minimum, des idées, mais surtout du travail. Certaines personnes qui n’ont parfois pas eu la chance de recevoir une grande formation expriment aussi des choses magnifiques.
Combien de temps avez-vous laissé murir votre projet et quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à prendre la plume pour l’écrire ?
Longtemps, des années, par manque de temps. En plus de ma famille, j’étais très impliquée dans différents projets et mon métier de professeur. On m’a souvent dit que je l’exerçais comme un indépendant.
Bizarrement, le confinement m’a d’abord paralysée, puis j’ai pris conscience du temps retrouvé. Au vu de la gravité de la situation, j’ai ressenti une certaine urgence à concrétiser au moins un de mes projets laissés dans l’oubli. Je suis très fière du résultat : deux livres très différents sortis, « Sur le fil des illusions » fin juin et Monsieur Blanc » fin septembre.
Avez-vous d’autres projets de livre(s) en cours (suite, nouvelle saga, etc.) ?
Oui, car j’ai plongé dans ma manne à manuscrits. Après un recueil de nouvelles et une fiction évoquant la seconde guerre mondiale, j’ai plusieurs textes en attente : une histoire d’amour, un recueil poésies/aquarelles, un livre photos/textes …
Pour ceux qui me lisent déjà, je ne suis pas prête à écrire la suite des aventures d’Amélie ou des autres personnages. Je laisse la porte de leur imagination ouverte.
Les idées nouvelles ne manquent pas non plus.
Comment faites-vous votre promotion ? (Réseaux sociaux, presse, salons et foires du livre, démarchage dans les points de vente, etc.)
Mon point faible les réseaux sociaux : j’ai dû apprivoiser les moyens de communications d’aujourd’hui. Je fais connaître les sorties d’ouvrage, d’abord par mail, puis sur la page Facebook www.josc.be dédiée à ma production. Je m’efforce de « poster » comme on dit des informations régulières sur les livres, les points de dépôt-ventes, les rencontres …
Mon point fort : la communication en live. J’aime communiquer avec les gens, partager et échanger. Toutes les expériences sont bonnes à prendre et font grandir quand elles se passent dans le respect mutuel. Je privilégie chaque fois que je le peux le contact direct. C’est un atout pour la diffusion, car l’auto-publication implique de l’organiser soimême : rencontrer les libraires, contacter les écoles …
Quels conseils ou astuces donneriez-vous à un auteur qui souhaite publier un livre ?
Oser, prendre confiance en son écriture et aller jusqu’au bout de son rêve.
Comme le disait Brel, « beaucoup de rêves et essayer d’en réaliser quelques-uns ».
Comment avez-vous découvert Le Livre en papier ?
Par une recherche personnelle.
Pourquoi avoir choisi l’auto-édition avec Le Livre en papier ?
Pour avoir la liberté de fignoler tous les détails au-delà de l’écriture jusqu’à la lisibilité de la police de caractère et l’apparence visuelle de l’ouvrage.
Pour maîtriser l’ensemble du processus et tous les choix à poser.
Comment décririez-vous cette expérience ?
Excellente. D’ailleurs, je ne me prive pas de la conseiller. Le Livre en Papier m’a permis d’obtenir un résultat final de grande qualité. J’ai rencontré (par mail et par téléphone) des interlocuteurs bienveillants, attentifs, patients. J’ai bénéficié d’une expérience professionnelle précieuse qui dépasse de loin la tâche d’un simple imprimeur. Je n’ai pas hésité une seconde pour le deuxième ouvrage à refaire le même chemin.
Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
Rien. Je me serais décidée plus tôt.
Recherches connexes : Jo Schoovaerts, publier livre, écrire un livre