A la rencontre de Yaël Body
Posté le 23/09/2020 • Catégorie : A la rencontre des auteursYaël Body, vous êtes l'auteur du livre La vie est un bol de cerises publié avec Le Livre en papier.
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Yaël Body, célibataire de 50ans à géométrie variable. Je suis une amoureuse de la culture anglo-saxonne, de l’Écosse et du Québec. J’anime des ateliers théâtre pour adolescents et adultes en province de Namur et Luxembourg. C’est un métier passionnant et riche en rencontres mais également très énergivore et créativité-ivore ( je ne sais pa si cela existe, mais j’aime bien ce mot). J’ai un sens de l’humour et de l’auto-dérision quasi à toute épreuve… Je suis en train de réaliser un vieux rêve… Voir mon nom sur la couverture d’un roman. C’est grisant.
Quand avez-vous commencé à écrire ?
J’ai toujours aimé lire et l’écriture m’est venue plus tard. Je dois dire qu’à l’école, j’aimais beaucoup l’expression écrite jusqu’à ma « rencontre » en troisième secondaire avec une professeure de français qui n’aimait pas mon style et ne s’en cachait pas et qui systématiquement me mettait de mauvaises notes. J’ai donc pendant un long moment cessé d’écrire.
J’ai retrouvé le plaisir d’écrire avec mon expérience d’animatrice théâtre. Depuis bientôt trente- ans, j’anime des ateliers théâtre. Ateliers pour lesquels j'écris les spectacles allant de la comédie au drame en passant parfois par le western la science-fiction ou l'absurde. En moyenne deux à trois spectacles par année culturelle. J'ai donc parfois l'impression d'être une usine à idées, à bons mots (ou mauvais). Il faut aussi préciser que ces mots ce ne sont pas vraiment les miens puisqu'ils émanent de la rencontre de mon cerveau avec les improvisations plus ou moins convaincantes des participants.
Écrire un roman est nouveau et déstabilisant, c’est ainsi que je me suis inscrite à des ateliers d’écriture, ce qui m’a permis de découvrir de nouvelles formes de textes et aussi d’affiner mon style.
Quelle étape vous a paru la plus facile et celle qui vous a paru la plus difficile lors de l’écriture de votre livre ?
L’étape la plus facile dans le livre a été le premier jet. La majorité du roman a été créée lors d’un atelier d’écriture romanesque qui s’est étalé sur une année. C’était très motivant de se retrouver une fois par mois avec d’autres écrivants et d’échanger autour de nos projets respectifs. Nous étions aussi guidés par deux animatrices Nora et Agathe Gosse qui nous relançaient avec tantôt des conseils, tantôt des exercices d’écriture qu’on incluait ou pas dans notre histoire. C’était une période riche en création.
Le moment le plus difficile était le moment de relecture et les remises en question qui en découlent. Reprendre plusieurs fois le texte permet d’affiner les idées ou les situations mais à force, il est parfois difficile de garder le regard « naïf » du début et à trop relire le texte, il peut nous paraître de plus en plus inintéressant. C’est pour cela que je l’ai laissé reposer dans mon tiroir pendant presque un an et ce, afin de le retrouver avec un regard « neuf », de voir si l’histoire me plaisait toujours et si je le trouvais assez abouti que pour le proposer à l’édition.
Aimez-vous lire ? Beaucoup de gens croient qu’il faut beaucoup lire pour écrire. Qu’en pensez-vous ?
J’aime beaucoup lire. J’ai des goûts assez éclectiques mais l’auteur qui me suit depuis toujours est Jane Austen. Voilà pourquoi mon premier roman est un roman d’amour avec une héroïne forte… Un hommage, à mon niveau, à son immense talent et surtout au fait qu’elle est la mère du romantisme « féministe ».
Je ne sais pas s’il faut beaucoup lire pour écrire. Je pense que l’écriture est un moyen d’exprimer ses émotions, comme peut l’être le théâtre ou la musique. Il semble plus compliqué parce qu’on a un rapport plutôt scolaire à l’écriture. Lors des ateliers théâtre que j’anime, j’aime beaucoup mettre les participants à l’écriture. Au premier abord, ils sont réticents mais les propositions ludiques leur permettent de redécouvrir le plaisir d’écrire et que chacun a un style, une voix, et une capacité d’écrire. Il faut juste se faire un peu confiance et surtout, dans un premier temps, oublier l’orthographe qui est le premier frein chez la plupart des participants. Retrouver l’imaginaire quitte à écrire phonétiquement. Après, il sera encore temps de remettre en forme correcte.
Combien de temps avez-vous laissé murir votre projet et quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à prendre la plume pour l’écrire ?
L’écriture du roman est née lors d’un atelier d’écriture romanesque. Le premier jet a donc été écrit sur une année, en 2018. Depuis plusieurs années, j’avais envie de sortir de l’écriture théâtrale qui était liée à mon travail. j’avais envie d’écrire pour moi et voir si je pouvais imaginer une histoire sur le long terme. Je me suis donc inscrite dans cet atelier et au fur et à mesure des séances et des exercices, le roman a commencé à se construire.
À la fin de l’atelier, il était quasiment fini. Je l’ai terminé lors d’un voyage dans le Yorkshire.
Je l’ai ensuite fait relire et corriger une première fois, puis je l’ai laissé dans mon tiroir, ne sachant pas vraiment ce que j’allais en faire.
Sur les conseils des animatrices, qui voyaient en lui un potentiel que je ne comprenais pas vraiment, je l’ai fait relire une deuxième fois et je l’ai moi-même relu. Et il m’a séduite. j’ai revu en lui toutes les petites choses que j’aimais dans les comédies romantiques anglaises. J’ai donc décidé de le faire publier.
Avez-vous d’autres projets de livre(s) en cours (suite, nouvelle saga, etc.) ?
J’aimerais écrire une sorte de constellation autour de ce roman car il y a des personnages qui sont esquissés dans cette histoire et qui mériteraient d’avoir leur vie propre…
J’ai également une pièce de théâtre pour adolescents que je suis en train de retravailler en vue d’une publication future. Elle a pour thème l’homosexualité et est construite un peu comme une comédie romantique … On ne se refait pas !
Comment faites-vous votre promotion ? (Réseaux sociaux, presse, salons et foires du livre, démarchage dans les points de vente, etc.)
Je viens juste de publier donc je suis vraiment novice dans le milieu. Pour le moment, j’utilise principalement les réseaux sociaux... J’espère pouvoir intéresser des points de ventes dans ma région. Et j’aimerais vraiment faire des foires ou des salons car, j’aime les rencontres et les discussions autour de livre et d’une bonne tasse de thé.
Quels conseils ou astuces donneriez-vous à un auteur qui souhaite publier un livre ?
Je n’ai pas vraiment de conseils, si ce n’est de bien se renseigner et surtout de savoir ce qu’on veut pour son livre. Moi, j’avais envie de terminer un processus et pas spécialement de devenir la nouvelle Jane Austen.
Comment avez-vous découvert Le Livre en papier ?
Un auteur, William Tack, a passé la porte de ma petite librairie de seconde main et il m’a parlé de son livre et de la façon qu’il avait choisie de le publier. J’ai visité le site pour commander son livre et j’ai découvert une maison d’édition aux valeurs qui étaient les miennes.
Pourquoi avoir choisi l’auto-édition avec Le Livre en papier ?
J’ai choisi l’auto-édition, car j’avais envie de clôturer le processus de création d’un roman. Que pour une première expérience, j’avais envie d’une maison belge et qui avait des valeurs écologiques qui me touchent.
Comment décririez-vous cette expérience ?
Je n’ai pas encore tenu mon livre en main, mais je pense que ce sera un grand moment.
Après avoir partagé le lien sur ma page Facebook , j’ai été étonnée du nombre de personnes qui, en une soirée, a commandé mon livre. C’est vraiment un sentiment très agréable de savoir que l’histoire que j’ai créée et aimée va pouvoir émouvoir d’autres personnes… amis ou pas… jusqu’au Québec !
Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
Rien ? Je trouve que le service est impeccable. Encore merci de m’avoir permis de faire de mon rêve, une réalité…
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