Né en 1978, Sangya Dee côtoie dès son enfance divers mondes parallèles, que ce soit l’univers artistique de son papa, ceux fantastiques des biblio thèques et musées, le lieu-dit de son enfance : « les 3 seigneurs » dans les Cévennes, ou encore l’univers cinématographique de son cinéma de quartier : le Stuart.
Artiste aux multiples casquettes, il dessine et écrit depuis tout petit. Revenu dans le monde réel, Sangya ne retrouve l’accès à ce multivers qu’une vingtaine d’années plus tard, grâce à un passage par le Québec. Il chemine entre deux rives, touché par des « disparus », qu’il garde vivant auprès de lui dans des illustrations « clairs-obscurs ».
Lui-même papa de 4 enfants, il s’inspire de la magie de l’enfance et de l’optimisme qui en découle. Il s’abreuve aux sources de l’edelweiss, plonge dans la poésie et s’entoure petit à petit, de « magicien(ne)s » pour écrire ce qu’il ressent dans des univers fantasy.
Sangya est doté d’une hypersensibilité, une féminité, ancrée dans ses traits d’encre noir, et ses mots pour soigner les maux. Il crée ainsi l’univers du « Royaume de la clé du cœur » et celui de « Dooljeevan » pour y partager ses voyages. Ses vers ont récemment été mis en musique, vibrations si vitales.
Sangya essaye de faire correspondre son quotidien avec ses « trips » extatiques, où la nature, l’autosuffisance et une vie de partage en groupe, n’est plus une utopie.
Par ses portraits, ses écrits, ses œuvres, Sangya vous invite sur un chemin avec plusieurs portes à ouvrir en toute liberté. Il vous amène à une réflexion sur la vie, qui ne se limite pas à son apparence visuelle, mais qui parvient à produire, dans l’invisible, des miracles qui nous lient tous à un fil rouge.