J’ai grandi en France jusqu’à 18 ans mais je crois que j’ai réellement commencé à exister à travers les voyages, à l’adolescence… Après, je ne me suis jamais arrêtée de bouger.
Mon attitude spontanée a toujours été de fuir les villes et les obligations mondaines – il y a sûrement quelque chose dans mon enfance, qui m’a définitivement fâchée avec toutes les pressions en vue de me transformer en joli jardin « à la française ». J’ai étudié en Californie et au Québec, où j’ai vécu cinq ans, ainsi qu’au Liban, en Syrie et au Maroc.
Comme journaliste, j’ai surtout été observer les minorités, isolées ou non et les guerres, un peu partout… J’ai une longue histoire d’amour avec le désert, que ce soit en Amérique du Nord, en Afrique en Australie ou au Proche Orient.
En fait, je ne sais pas très bien qui je suis, mais je sais que dès que ça sera à nouveau possible, je repartirai.
Qu’est-ce que je lis ? De tout et tout le temps. Mes lectures de prédilection sont cependant plutôt les romans étrangers de type ethniques, mais j’adore aussi John Le Carré ! Je suis une inconditionnelle d’André Brink, Jorge Amado, Hanan el-Cheikh, Antonio Tabbucchi, Ismail Kadare, Paul Auster, Jim Harrison, Michel Tremblay et Wajdi Mouawad. En littérature française je dévore Laurent Gaudé, J.M.G Le Clezio, François Cavanna, Virginie Despentes et Éric Vuillard. Je lis aussi beaucoup d’essais, en particulier des biographies mais aussi des analyses sur le monde arabe, les femmes et des réflexions sur le monde dans sa globalité.
Et quand je ne lis pas, j’écris ! Surtout de poèmes (au moins un par semaine depuis que j’ai dix ans), des histoires courtes, des contes et des textes improbables sur des carnets dont j’espère qu’ils ne seront pas tous oubliés dans des trains des avions ou sur des bancs. J’ai fini récemment un livre sur ma découverte quasi ethnologique de l’Éducation Nationale française. Dans le même temps, je rassemble mes idées pour un roman chez les aborigènes, avec qui j’ai aussi vécu.
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