Le Livre en papier • Une voie royale de l'ombre à la lumière de Casimir Alen

Un récit de vie n'est pas un roman ou une biographie. C'est une chronique subjective du temps passé. C'est le souvenir gardé de ces événements. Le reflet des émotions et de faits vécus tracent ainsi son fil rouge à lui. Le cheminement qu'il aura parcouru tout au long de sa narration, lui fera découvrir des liens nouveaux et une connaissance nouvelle de lui-même, confirmer ses capacités, et se faire reconnaître en temps que tel.

Abandon et résilience se feront face tout au long de ce parcours, la résilience gagnera.

Son récit nous apprend que Casimir est placé en institution pour la première fois à l'âge de huit mois. Tout au long de cette vie encadrée, et ce jusque 21 ans, son histoire sera émaillée de moments heureux mais aussi d'autres, très déstabilisants.
Très tôt le mot abandon est ancré en lui, notamment lorsque ses tentatives de retour à domicile restent vaines.
N'empêche, il suivra des formations, fera son service militaire, fera beaucoup de sport, trouvera très vite du travail, il ne cessera jamais de travailler d'ailleurs.
A la sortie de la dernière institution, il s'achètera une maison avec les économies placées durant son placement.

Il aura deux enfants, son émerveillement, sa fierté, mais ils ne pourront l'empêcher de vivre une descente aux enfers. Il perd pieds. Il va traverser une multitude de rebondissements y compris le pire.
Alors qu'il est meurtri par le spectre de l'abandon, il le fait vivre à ses enfants. C'en est trop. Il rejettera la noirceur de ce tableau.
Sa hargne à vouloir sortir de cette déchéance doublée de résilience, le hisseront au plus haut de son potentiel.

La fin du récit est sans aucun doute tournée vers l'avenir : il nous expliquera qui il est aujourd'hui, ses études, ses projets, sa nouvelle place dans la société, sa rencontre au sommet.

Résolument, dignité et volonté sont les maîtres mots de ce récit.