La suite des aventures de Séraphine !
Cette cinquième histoire nous ballotte à nouveau entre le monde des rêves, où Séraphine est détective-inspectrice à la Police des Licornes, et le monde des Éveillés, où elle n'est plus qu'une petite fille très ordinaire, mais aussi courageuse et ingénieuse. Un récit où l'inattendu se mêle à l'étrange, comme par exemple cette nouvelle rencontre au pays des rêves avec... des oreilles !
(extrait)
— Hé ! Regarde ! Les Grandes Oreilles sont devenues toutes petites ! Comment ça se fait ?
— Elles l’ont fait par politesse. Parce qu’elles savent que la Police des Licornes doit garder ses secrets. Elles font la sourde oreille.
— Et toutes ces oreilles, elles travaillent ensemble ?
— Oh, oui ! Elles s’entendent bien. La Police des Licornes vient ici quand elle a besoin de faire une écoute.
Séraphine est émerveillée par tout ce qu’elle voit. Le pays des rêves ne cesse de l’étonner !
— Et pour ça, on fait comment ?
— On pose la question aux Grandes Oreilles et elles nous répondent.
— Mais… ça ne parle pas, une oreille !
Guillaume sourit. Ce qui lui paraît évident ne l’est pas pour la petite fille du monde des Éveillés…
— Pour ça, on va à l’entrée du métro.
— L’entrée du métro ? Quelle entrée du métro ? Je ne savais même pas qu’il y avait un métro, ici !
— Il n’y en a pas, mais on a une entrée de métro ! Et elle est ici, dit Guillaume en pointant le doigt vers un escalier qui descend dans la terre, surmonté d’une grande enseigne en fer forgé peinte en jaune sur laquelle on lit "Métropolitain" en lettres toutes tordues. Cela fait un peu vieillot.
— J’ai déjà vu ce genre d’entrée. À Paris !
— Oui, l’entrée change régulièrement. La dernière fois, c’était l’entrée d’une station à Londres. La fois précédente, New York. Mais ça reste une entrée de métro. Plus ça change, moins ça change…
— Mais pourquoi une entrée de métro s’il n’y a pas de métro ?
— Ben, ça semble clair pour moi : une entrée de métro, ça s’appelle aussi une bouche de métro. Et les paroles sortent par…
— … la bouche. J’ai compris.
Séraphine lève les yeux au ciel. C’est vraiment bizarre, ici ! Même la végétation n’est pas courante : les arbres ont toutes les nuances du rose et le gazon est bleu.
— Mais, si on a une question à poser, on fait comment si les Grandes Oreilles font la sourde, toutes recroquevillées comme elles viennent de le faire ?
— Facile. On s’approche d’elles et, avec délicatesse, on en déplie une et on la tend bien.
— On tend l’oreille ?
— C’est tout à fait ça. Mais il faut faire attention : les oreilles sont très fragiles. Le tout, c’est de ne pas parler trop fort : ça casse les oreilles.
— Mais comment une oreille de l’autre côté du pays peut-elle communiquer avec les Grandes Oreilles ? Ça fait quand même loin !
— Oh, tu sais, ce qui entre par une oreille, sort de l’autre. L’information passe ainsi d’oreille en oreille jusqu’aux Grandes Oreilles.
— Et bien, c’est organisé ! dit Séraphine, impressionnée.
— Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je dois glisser quelques mots au creux d’une oreille.
(…)
Auteur : |
François Straelen |
Catégorie : |
Jeunesse |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
144 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-0890-8 |