Grâce à un petit voyage au travers des cartes géographiques anciennes, on constate que le sommet de l’Enclus a très tôt accueilli une grande chapelle, voire un ermitage (kluis en néerlandais) tandis que l’Enclus du haut voyait tourner les ailes d’un moulin près duquel se cachait une plus petite chapelle. Vers 1630, deux cartes mentionnent la présence d’une « nouvelle » chapelle au sommet mais, dès 1712, une carte nomme la chapelle (« Cap de la Trinité ») et la qualifie de « ruine ». En 1745, une carte mentionne cependant simplement « la chapelle de Lanclus » et localise encore une plus petite chapelle près du moulin. En 1775 reste une seule « haute chapelle » que l’on représente par un petit bâtiment sans clocher En 1784 et 1794, on parle à nouveau de rénovation avec les mots « Nieu hooche cluyse » (nouvel ermitage du haut). Vers 1810, au sommet de l’Enclus, apparaît pour la première fois une tour bien que, par la suite, la plupart des cartes continueront à parler de « chapelle » …
Avant 1900, l’Enclus était tout sauf un désert boisé. Il était parsemé d’une multitude de petites fermes basses au toit souvent recouvert de tuiles et/ou de chaume. Les plus anciennes cartes postales permettent de s’en faire une idée, que ce soit à l’Enclus du Bas ou à l’Enclus du Haut (le Drapeau français, les deux fermettes blotties au pied du moulin) tout comme au Chemin du Renard (la ferme Coquereelmont, la laiterie Bonte-Moreau, chez Rose-la-Maman-des-douceurs, des fermes dans la descente vers le château du Triponchaux, la Couronne, la Volière, la ferme de Jean Van Marke ou de Jean-Baptiste Provost, etc.)
A propos de glissement de terrains en 1843, la presse parle déjà de randonneurs sur les pentes de l’Enclus. Un échange de cartes postales évoque la dégustation d’un verre de goutte dans un estaminet de l’Enclus en 1854. Une lettre de l’auteur hennuyer Octave Pirmez mentionne un rendez-vous de chasse en 1877 dans le bois de l’Enclus où l’écrivain s’est égaré dans la brume. Le peintre Charles de Kessel, dès 1882, se fait le chantre des beautés de la « montagne » de l’Enclus et n’hésite pas à y installer un temps son atelier.
Après avoir loué un chalet construit à l’emplacement actuel du « Centre Protestant » à Amougies (on ne sait pas exactement en quelle année), l’industriel français Robert Fallot l’achète en 1888 pour y passer la belle saison. D’autres viendront construire leur chalet aussi sur les hauteurs surplombant les villages d’Orroir et d’Amougies ; ils ont pour nom Rogier, Burkard et Dujardin. Plus tard, on parlera de « villa » plutôt que de chalet : toujours à la même hauteur, M. Brébart, maître de carrières à Antoing, fait construire la villa actuellement appelée « la Boiserie ». Suivent, en contrebas cette fois du Chemin du Renard, la Villa Andrée (Villa Lepoutre - «Le Vert Feuillage ») et la Villa de Mme Léonce Dupont (Oude Keuken)
Après ce petit historique, ce livre vous invite à une promenade à l’Enclus, d’abord sur l’artère qui a vu naître le « tourisme » enclusien : le Chemin du Renard, du Péché Mignon au chalet des Cerisiers … en passant par la Tour. La promenade vous emmène enfin sur la seconde artère principale du sommet de l’Enclus : l’Enclus du Haut, des Acacias au Bouquet en passant par tous les établissements connus des randonneurs d’un jour qui visitent l’Enclus. Le livre se conclue en évoquant l’Enclus du Bas, un site peut-être un peu moins connu des promeneurs mais qui mérite le détour.
Auteur : |
Philippe Duponcheel |
Catégorie : |
Histoire |
Format : |
A4 (21 x 29,7 cm) |
Nombre de pages : |
124 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé, cousu au fil de lin |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-1248-6 |