PRÉFACE
Y a-t-il quelque chose de plus difficile que de parler de poésie, alors que c’est Elle qui sait dire l’indicible ?
Jean-Louis est poète, incontestablement, et sa sensibilité est si présente qu’on croit presque pouvoir la saisir. Mais elle s’échappe toujours. Parce qu’elle ne nous appartient jamais tout à fait. Il faudra revenir lire, encore et encore, pour parcourir avec le poète des lieux énigmatiques, lointains, déserts, démesurés.
Il y a les silences que nous nous imposons à la lecture, mais qui laissent des traces inexprimables en nous. Il y a l’absence, la beauté, le mystère et l’exil.
Et la Mort, présence sourde.
Puis le désordre.
On touche un absolu insaisissable qui pourtant raconte. Et c’est le vent qui tourne les pages, celle d’un amour lointain qui n’est pas mort, mais qui ne vit plus.
Au travers des mots délicats, des images puissantes, nous parcourons une nature rugueuse et minérale. Une nature où l’écriture sensible nous guide vers une île où nous accostons, mais si peu. L’intimité y est pudeur ou force, tendresse ou désolation.
Puis le récit s’échappe et les éléments se confondent dans une danse impitoyable. Et il nous donne envie de rester, encore un peu, encore un peu, lovés entre les lignes.
Mais au fond, ce n’est pas seulement de la poésie, c’est la mer toute entière, le flux et le reflux. Avec ces refrains dont nous ne sortons jamais indemnes. Leitmotiv obsédant.
C’est un voyage partagé dans lequel Jean-Louis nous mêle à chaque virgule, point, suspension. Un voyage dans un passé trop présent où la tragédie prend place. C’est un secret qui restera ce qu’il est et qui nous donne envie de rester, encore un peu, toujours un peu.
Catherine ESTRADE
Co-fondatrice de « L’Asile au Bout du Zinc »
Auteur : |
Jean-Louis Van Durme |
Catégorie : |
Poésie |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
88 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-1458-9 |