Osons le changement avec les nouvelles idées politiques pour résoudre les conflits rwandais.
Ce livre est le résultat d'une étude de recherches du Projet-DVJP pour la réconciliation par le Droit, la Vérité, la Justice et le Pardon. Fondé en 2001, ce projet de société, sain et politiquement neutre, veut conduire ceux qui s'intéressent aux idées politiques et novatrices qu'il propose, vers la liberté et la paix. En s'imaginant le projet, l'auteur a été inspiré par certains événements de la vie qu'il explique notamment par ses témoignages. Dans l'aventure de ses recherches sur la réconciliation, il dévoile les secrets du système politique INYABUTATU (Hutu-Tutsi-Twa) pour permettre aux lecteurs de comprendre les causes politiques et profondes des conflits rwandais en leur présentant les nouvelles solutions découvertes.
1. Désethniciser la politique et dépolitiser les fausses ethnies
L'objectif visé dans ce livre consiste d'une part, à attirer l'attention des rwandais sur le fait que, pour être vraiment libres, ils doivent se rendre compte que Hutu-Tutsi-Twa sont des fausses ethnies politiques, comme l'auteur le démontre avec les preuves à l'appui. C'est ça qui leur permettra de se libérer des idéologies manipulatrices du système INYABUTATU, cette PRISON POLITIQUE dans laquelle ils ont été contraints de vivre depuis plusieurs années.
A travers ce livre, les rwandais et toute personne qui s'intéresse à l'histoire des droits humains en crise au Rwanda découvriront que les BAHUTU, BATUTSI et BATWA ont toujours été des prisonniers politiques de ce système. Car, en réalité, les rwandais sont des victimes d'emprisonnement politique, illégal et arbitraire, manipulés suite à des fausses théories et idéologies mensongères ou poisons politiques qui leur sont administrés par ceux qui s'autoproclament politiciens dans le but de diviser le peuple pour mieux contrôler le pouvoir. En effet, nul n'ignore que les rwandais ont été forcés d'appartenir au système INYABUTATU depuis le régime monarchique. Pour renforcer cette manipulation, depuis 1931, l'administration coloniale belge a institutionnalisé ce système en décrétant que les Hutu-Tutsi-Twa sont des « ethnies » qui caractérisent les rwandais et en les inscrivant dans les documents officiels d'identité. Selon la tradition politique du pays devenue par usages comme une loi, mais qui n'est inscrite nulle part, tout rwandais devait porter dès sa naissance ou plutôt sa conception, l'une de ces trois fausses ethnies. Et, malheureusement, même après l'indépendance à la recherche de la démocratie républicaine, ce système est resté toujours en vigueur car il n'a pas été aboli alors qu'il est contraire à cette démocratie.
En effet, sur le plan des droits humains, la Déclaration de l'UNESCO du 27 novembre 1978 sur la race et les préjugés raciaux prouve, à suffisance, que le système politique INYABUTATU est discriminatoire et fondamentalement raciste, alors que la société rwandaise n'est pas composée de races. C'est ça le mystère ! Le lecteur comprendra donc pourquoi l'auteur n'a pas voulu laisser ses compatriotes rwandais continuer à croire qu'ils sont différents par leurs soi-disant identités alors qu'en réalité celles-ci sont des fausses ethnies politiques. L'auteur a osé dénoncer cette manipulation politicienne et mensongère pour que les rwandais puissent devenir vraiment libres. C'est comme ça que va s'opérer la dépolitisation de ces fausses ethnies.
D'autre part, il faut constater aussi que la République n’a pas su corriger toutes les erreurs politiques de la monarchie et de l'autorité coloniale car elle ne s'est pas débarrassée du système INYABUTATU. Au contraire, elle l'a aussi renforcé en acceptant des partis politiques fondés sur ces fausses ethnies. La République n'a pas désethnicisé la politique monarchique et coloniale pour pouvoir instaurer un nouveau système politique capable de garantir l'égalité des rwandais, l'unité nationale, la véritable réconciliation et le vivre ensemble. C'est l'une des causes de l'exil des rwandais depuis déjà la veille de la naissance de cette République.
Les politiciens rwandais doivent reconnaître cet échec de leur politique actuelle de la concurrence et d’opposition parce qu'elle n’a pas réussi à rassembler tous les rwandais dans leur patrie. Il est certain que la politique d’un parti unique est antidémocratique car il conduit vers la dictature, mais la seule politique de la concurrence des partis politiques n'est pas non plus une solution convenable. Il faut donc empêcher que cette concurrence ne se transforme en conflit politique qui détruit le peuple rwandais par des guerres et des crimes odieux (amahano) en provoquant aussi l'exil des citoyens.
2. Réformer le Système politique, refonder une nouvelle République et mettre fin à l'exil
L'autre principal objectif consiste à éveiller les citoyens à une prise de conscience que le système de gouvernance actuel du Rwanda n'est pas authentiquement rwandais. Alors qu'ils furent influencés par les idées occidentales imposées par le colonisateur, les politiciens rwandais ont introduit comme telles, dans le système déjà en place, les notions mal comprises de séparation des pouvoirs, de démocratie, de République, de droits de l’homme, de multipartisme, etc. Ils n'ont pas su concilier ces idéaux démocratiques avec les valeurs traditionnelles du système politique rwandais. Ils ont copié les idéologies politiques européennes et il les ont collées dans le nouveau système rwandais. Il n'est donc pas étonnant que cette République aie des crises graves et que cette démocratie occidentale connaisse un échec au Rwanda.
La politique de la concurrence des partis politiques en opposition-conflit a toujours créé des tensions, des rivalités et elle a multiplié les divisions entre le peuple rwandais déjà victime du système divisionniste INYABUTATU. Depuis l'instauration de ce système politique occidental, les rwandais n'ont pas cessé d'exiler. Aujourd'hui, la politique de rassemblement, du consensus, d'unité et de réconciliation authentique est le seul remède possible à ces crises. Il faut donc inventer une nouvelle voie politique qui puisse assurer le rôle de médiateur pour l'unité du Peuple rwandais. La Société civile reste donc le seul acteur social crédible et capable de prendre en charge cette nouvelle politique et d'apaiser ces conflits. Elle doit s'affirmer aussi comme un nouvel acteur politique pour désethniciser la politique et restaurer les clans traditionnels dans la culture rwandaise : Abakono, Abaha, Abega, Abasinga, Abanyiginya, ...
L'échec de la démocratie occidentale au Rwanda s'est manifesté aussi dans les changements répétés des constitutions rédigés selon les intérêts politiques du parti au pouvoir. L'indépendance a aussi échoué, car certaines pratiques coloniales ont été maintenues, mais sous une autre forme « dictatoriale ». Les idées coloniales sont encore ancrées mentalement dans les esprits des rwandais. L'État rwandais a obtenu l'indépendance nationale, parce qu'il n'est plus gouverné par les étrangers, mais les citoyens du peuple rwandais n'ont pas eu l'indépendance populaire parce qu'ils sont encore gouvernés par certaines idées politiques étrangères. La situation des réfugiés rwandais depuis plus de 60 ans en est la preuve. Depuis les années de la décolonisation et de l’indépendance, le système politique rwandais est devenu plus malade. Il souffre. Il a perdu son originalité traditionnelle et culturelle. La République a tué et chassé ses propres citoyens, certains disent qu'elle est devenue folle. Quel remède, quel vaccin alors pour cette maladie ?
Il est certain que ce système de gouvernance dirigé par les seuls partis politiques n'est pas représentatif de toutes les classes de la population. En effet, tous les rwandais n'adhèrent pas aux partis politiques. Malheureusement, la Société civile, ce corps social de la communauté rwandaise, n'a jamais été politiquement représentée, parce qu'aucun pouvoir ne lui a jamais été reconnu. Sur la scène politique, elle n'a jamais joué un rôle actif.
L'espoir des rwandais pour la paix repose donc sur cette Société Traditionnelle et Civile Rwandaise (Umuryango Gakondo Nyarwanda) car elle est la seule capable de libérer les rwandais de ce système. Cependant, pour conduire les citoyens vers cette indépendance populaire, la Société civile doit, elle-même, être organisée et indépendante vis-à-vis de la Classe politique. C'est dans ces conditions qu'elle deviendra un véritable contrepoids politique disposant d'un pouvoir moral fort de la réconciliation, capable de garantir le respect des droits humains, le vivre ensemble, la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice pour une démocratie rwandaise.
Ce livre présente donc des nouvelles idées politique à ce sujet. Il nous faut un Pouvoir de la justice et de la réconciliation dirigée par la Société civile, capable de protéger les faibles. Le rôle politique de la Société civile doit être celui de rassembler et d'unir le peuple rwandais autour de ses valeurs humanistes et culturelles. La Société civile doit sauver ce peuple. Celui-ci a besoin d'une garantie politique d'unité nationale : une institution désethnicisée et dépolitisée, politiquement neutre dont la mission est d'assurer la prévention et la résolution des conflits sociaux et politiques, notamment par la médiation, et de sauvegarder l'indépendance de la justice. Pour réussir cette mission, l'Organisation Traditionnelle de la Société Civile et des Cultes devra avoir une certaine éthique et la compétence de dépolitiser tous les domaines en rapport avec la justice, l'unité et la réconciliation. Ce livre donne les détails de cette réforme institutionnelle.
Grâce à ce nouveau Système politique qui garantira pleinement les droits humains de tous, les exilés rentreront enfin pacifiquement dans leur patrie sans aucune crainte d'être persécuté et aucun rwandais ne pourra plus s'exiler parce que les causes de cette persécution auront disparu. Après avoir aboli le système INYABUTATU, c'est ainsi que la nouvelle République Rwandaise Unie et Réconciliée (R.R.U.R.) mettra fin à l'exil : une bonne nouvelle de la réconciliation authentique !
Auteur : |
Aloys Musomesha |
Catégorie : |
Sciences Politiques - Histoire des idées politiques |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
310 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-1617-0 |