Le Livre en papier • INDE, VEDANTA ET ÉDUCATION, L'ÉXPÉRIENCE RAMAKRISHNA de Ivan Poli (Osunfemi Elebuibon)

Préface
Ce livre est le portrait de son auteur : Ivan da Silva Poli, une personne vérité entière, connectée : polydescendant, comme son patronyme l'indique et cet ouvrage nous l'explique : 13 peuples forment cette 'personne ' . Il est militant, curieux, chercheur ; douce et tendre. Par conséquent, le lecteur, au contact de son travail, rencontrera un homme qui construit et préserve son intégrité à partir de son expérience, de ses recherches, de son engagement dans les questions éducatives et de la bonne humeur.
J'ai eu le plaisir de lire le livre et je remercie Ivan pour sa préface, un de ses ouvrages : L'Inde, le Vedanta et l'éducation - l'expérience de Ramakrishna.
Dans l'introduction de ce livre, Ivan commence par nous parler de ses origines diverses comme celles du peuple brésilien. Il nous a présenté l'histoire de sa vie. A partir de là, nous, les lecteurs, devons nous préparer à faire un vrai tour du monde : Turquie, Egypte, Thaïlande, Espagne, Italie, Maroc, Croatie, Irlande, Hollande, France, Portugal, Suisse, Belgique, Canada, Etats-Unis , l'Argentine, le Brésil et surtout l'Inde.
Dans ce pays, ancienne colonie britannique, Ivan rencontre Vaishali, une Indienne d' Hyderabad qui l'initie aux Védas et à la culture védantine. De nombreuses correspondances ont été échangées. Sans cette relation, nous n'aurions pas ce travail entre nos mains aujourd'hui.
Un autre aspect qui a permis l'existence de ce travail était le travail occupé par Ivan lorsqu'il travaillait dans une entreprise liée au tourisme, qui a ouvert les portes à tant de mondes.
L'auteur en profite pour savourer les différences culturelles qu'il rencontre : les religions, les coutumes, les langues, les monuments, les arts. C'est-à-dire les personnes et leurs univers symboliques. Ce n'est pas pour cette raison que cette œuvre fait référence à l'abandon par l'auteur de sa propre culture. Ivan, au contraire, ouvre la voie à la valorisation de sa propre identité.
Il convient également de mentionner la rencontre qu'Ivan a eue avec une féministe du Caire qui portait des shorts pour recevoir les touristes et du shador en signe de religiosité lorsqu'elle se rendait dans les mosquées. Ici, ce livre présente des discussions vraiment intéressantes sur la résistance des femmes à la violence passée et présente des hommes contre laquelle les femmes ont dû et doivent se battre et avec laquelle l'auteur est sympathique.
L'ouvrage nous fait connaître différentes institutions scolaires à travers le monde qui nous introduisent, petit à petit, dans l'univers pédagogique, revisité par l'auteur, au moment où, déçu d'un refus d'emploi en France, il revient, bienvenu, à la Faculté d'éducation de l'Université de São Paulo pour poursuivre ses études.
C'est en 2007, lors de son initiation scientifique, qu'Ivan commence à systématiser et à réfléchir sur son expérience en Inde à la Fondation Ramakrishna.
Puis, poursuivant toujours ses idées, Ivan entre en master dans le même établissement d'enseignement supérieur et commence à se consacrer à l'étude de la culture africaine Yoruba, de ses ancêtres, plus précisément sur la faisabilité des thèmes raciaux en classe soutenus par la loi 10.639 /03.
De cette façon, Ivan a démontré que le problème du racisme voilé et de la discrimination qui existe dans notre pays est un problème social et pas seulement d'un segment de la société. Il faut chercher une solution au problème qui ne fasse pas du Brésil la société fragmentaire et excluante dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
Outre cette immersion dans différentes cultures, cet ouvrage nous présente les grandes lignes du Vedanta :
L'une des six principales écoles philosophiques basées sur les Vedas (écoles orthodoxes basées sur les Vedas). En ce sens, l'étude présentant les Upanishads est extrêmement importante. La présentation de Sri Ramakrishna et de Swami Vivekananda, figures importantes des réformes religieuses et culturelles de la Renaissance hindoue, est accessible aux non-initiés à la culture orientale.
Selon les philosophes de la Fondation Ramakrishna, nous apprenons à travers le travail d'Ivan, les Yogas nous conduisent à la transcendance et à la libération qui se produisent à travers les 'voies' : Bhakti (dévotion), Jnana (connaissance), Karma (action) et Raja (méditation) , nous faisant aller au-delà des simples objectifs de la vie mondaine.
En bref, c'est la connaissance qu'Ivan considère comme fondamentale dans le contexte de la pratique éducative. Au cœur de cette philosophie de l'éducation se trouve la relation maître-disciple. En d'autres termes, Ivan nous montre la voie pour que les étudiants cessent d'être de simples reproducteurs de connaissances préétablies et commencent à les reconstruire. Il saura par sa connaissance. En d'autres termes, il défend que la connaissance n'est plus simplement transmise par le Maître ; le disciple est un recréateur ; la relation pédagogique est horizontale.
En plus de ces connaissances orientales, l'œuvre d'Ivan nous rappelle de grands noms de l'Éducation d'aujourd'hui et d'autrefois. Nous soulignons : Platon, Gusdorf (1970), Pieper (2003), Winnicott (1975), Bourdieu (œuvres diverses), entre autres.
Ainsi, ancré dans ces hommes, Ivan écrit son expérience d'« éducateur-chercheur », à travers la recherche-intervention, dans laquelle il nous parle de ses élèves, enseignants, futurs enseignants, au contact de savoirs fondés sur des lectures de textes et Des œuvres indiennes aussi bien que des auteurs occidentaux.
Certaines des questions d'actualité qui inquiètent le plus les professionnels de l'éducation sont abordées dans cet ouvrage : En classe, comment prendre en compte les acquis de nos élèves ? Comment promouvoir l'apprentissage aujourd'hui ? Comment favoriser la créativité ? Comment s'inscrire à l'école ? Et dans la société ? Bref, comment être un Master pour nos étudiants ?
Enfin, le lecteur trouvera une série de conditions à la naissance du Maître, celui qui est prêt à perdre le contrôle et la maîtrise du savoir en permettant à son disciple de le reconstruire et de le prendre définitivement. Le Maître permet au disciple de le dépasser.
Et donc, pour toutes les raisons évoquées ici, nous vous souhaitons à tous : bon voyage et bonne lecture entourés des paroles de Swami Vivekananda (POLI, p. ???) :
Si la théologie et le dogme deviennent des obstacles
dans votre quête de la Vérité, abandonnez-les.
Apprenez à penser sans préjugés,
n'aimer tous les êtres que par amour,
d'exprimer ses convictions sans crainte,
mener une vie de pureté
et le Soleil de Vérité l'illuminera.

Nilce da Silva,