Le Livre en papier • Le Derviche, Le Diacre, Le Rabbin, L'Athée et l'Éducation de Ivan Poli (Osunfemi Elebuibon)

Personne ne marche sans apprendre à marcher, sans apprendre à parcourir le chemin, refaire et retoucher le rêve pour lequel il s'est mis en marche.

Quiconque connaît Ivan Poli ou a lu ses livres est conscient de son intérêt pour l'éducation et de son souci du respect de la diversité, qu'elle soit culturelle, religieuse, sexuelle ou ethnique. Ce n'est pas un hasard si les thèmes de ses livres sont, à la fois, si divers et si semblables les uns aux autres. Anthropologie des Orixás ; Inde, Vedanta et éducation – l'expérience de Ramakrishna ; Paidéia Negra et O Tao da Educação , tous, apportent la défense de l'État laïc et de l'éducation laïque comme fil conducteur . Pas pour que les religions soient oubliées, mais pour que toutes soient respectées.
En tant que défenseur de l'éducation laïque et n'abandonnant pas ses convictions personnelles, Ivan inclut dans ses livres les aspects culturels et religieux d'autres cultures tout en parlant d'éducation. Dans chaque texte, l'auteur nous offre un festin contenant légendes, poèmes, fables et autres récits qui nous aident à plonger dans des univers, parfois si lointains. Qu'est-ce que cela sinon l'art du maître qui séduit l'apprenti pour qu'il parcoure avec lui le chemin de la connaissance ?
Mais Ivan va au-delà de la relation maître-apprenti, enseignant-élève, et soutient que l'école doit encourager l'autonomie de ses élèves, afin qu'ils puissent développer leur propre raisonnement et créer leurs propres conclusions, basées sur les connaissances résultant de l'expérience. Pour cela, selon l'auteur, « il faut vivre à l'intérieur de la situation et plonger dans notre objet de connaissance », car « seule l'expérience de l'expérience de manière profonde apporte la connaissance ».
Dans Le derviche, le diacre, le rabbin, l'athée et l'éducation - Les utopies de l'islam, du christianisme, du judaïsme et de la laïcité dans l'éducation , Ivan brise les paradigmes et rassemble des modes de pensée considérés comme antagonistes. Avec lui, nous nous souvenons que le chemin ne se fait pas seul et, conformément à la pensée de Paulo Freire, que nous apprenons et grandissons à chaque étape, que ce soit en tant qu'apprenti ou en tant que maître.
Ivan soutient une éducation qui n'est pas seulement basée sur le contenu, mais qui fournit également des connaissances destinées à l'élève lui-même et à lui-même, et à sa relation avec l'autre. Quand il soutient que « le chemin des pensées humaines doit se rapprocher de leurs sentiments. La raison qui se rapproche de l'émotion. La Science qui se rapproche du service de l'Humanité », nous rappelle la définition de l'éducation donnée par Platon, lorsque le philosophe soutient que « l'éducation doit faire passer les hommes d'un mauvais état à un bon » .
De plus, Ivan nous surprend encore dans ce livre avec un nouvel aspect de lui-même : le poète. Il nous offre deux poèmes de son cru. L'extrait suivant a été tiré de l'un d'entre eux dans l'intention de favoriser un peu plus le désir d'apprendre sur l'éducation dans les domaines de l'islam, du judaïsme, du christianisme et de la laïcité, et pour que nous tous, à la fois apprenants et éducateurs, sachons toujours refaire et retoucher le rêve pour lequel nous avons commencé notre voyage.
A la fin de la Fête, le jeune homme plonge dans le reflet de la lune dans les eaux d'éternité des rêves humains en chantant l'hymne d'Aruanda dos pretos Velhos pour suivre sa Passion et son Destin au nom de l'Humanité.
Tatiana Reschke(Université de São Paulo )