ITAN IFÁ - LA DÉMACUNAIMISATION DU HÉROS BRÉSILIEN DANS UN JEUNE QUI SE DÉCOUVRE NOIR ET NE LE SAVAIS PAS.
Dans le contexte du héros, cela m'a toujours intrigué, en tant que paulistano anthropophage, dans contraposition au paulistanos fascistes (alors São Paulo a éte toujours la Capitale de fascisme au Brésil), La question du héros brésilien comme héros sans caractère de l'œuvre Macunaíma de Mário de andrade (2019).
Macunaíma est né noir et, selon son histoire, il blanchit, ce qui peut aussi être une métaphore et même une critique des politiques de blanchiment de la population de la fin du siècle XIXe et début du XX siècle. Cependant, outre blanchir, Macunaïma aussi c'est un héros formé à partir de la perte de son caractère. Le héros sans caractère de Mario de Andrade apparaît comme une métaphore de l'archétype formé par le héros brésilien dans l'éducation : le manque d'éthique de nos gouvernants, le manque de structure morale de nos institutions, la corruption de notre société en général. En général, on peut dire que ce héros sans caractère, qui était noir et dévient blanc, a plusieurs aretés (excellences), dont l'intelligence, le don de tromper, donner la triche et tout plus que le manque de caractère forme dans un héros.
Parallèlement à ce contexte, à l'époque où je suis entré en contact avec ce héros dans mon l'éducation, je me suis déclaré blanc uniquement parce que j'avais un nom de famille d'origine italienne et une peau claire pour les normes brésiliennes. Bien que je sois d'origine africaine et avec sa grand-mère maternelle, ma mère et ma tante de peau noire, je ne me considérais pas comme noire et, en fait, je ne savais même pas que je pouvais me déclarer comme tel. moi-même et des millions de personnes de São Paulo, fiers de mon origine européenne, d'un classe moyenne qui cherchait non identité avec les normes brésiliennes.
Eh bien, c'était jusqu'à ce que j'aille en Europe et là-bas, je n'ai pas été accepté par les Européens comme un d'entre eux, par ma couleur de peau, la tradition culturelle (que je pensais être européenne comme la plupart d'autres de notre classe moyenne à São Paulo), ma façon de marcher, de m'exprimer, et tout plus que a contrasté beaucoup avec ce qui se passe en fait en Europe. Bien que je parle bien l'italien en Italie et très bien français en France, les groupes d'européens italiens et français ne m'ont pas vu en tant que membre de leurs groupes, comme moi et la plupart des membres de la classe moyenne Brésilienne nous nous considérions jusqu'alors. En Italie, j'ai été appelé tizone (tison) par mes traits, et en France c'était les métis. Ceux qui m'ont accepté comme faisant partie intégrante de leur les groupes étaient des immigrants arabes, égyptiens, maghrébins, syriens, libanais, hindous et africains subsahariens, antillais et d'autres.
En fait on a oublié, nous qui avons aussi l'origine européenne dans nos ancêtres à Amérique, que nos ancêtres sont venus d'Europe en fuiant de guerres et famines causées par une élite qui ne les voulait pas là-bas, et qui ne veut toujours pas nous leurs descendants de ces migrants, paysans dans sa majorité.
Bien, à partir de ça je n'avais plus aucune raison pour être fier d'être un représentant des civilisations européennes dans mon pays, et je fais partie des groupes qui m'ont vraiment accepté et qui, pour la plupart, se déclarent noirs. J'ai vu dans la peau ce que c'est d'être noir comme position politique, plutôt qu'un teint, et que nous, Brésiliens, simplement parce que nous avons un nom européen, nous en refusons. En affirmant mon identité et ma culture, j'ai surmonté l'arbitraire culturel auquel j'étais soumis et, ai élargi mon univers symbolique par la valorisation de ces cultures, tous mes ancêtres (depuis l'ascendance est une valeur civilisatrice de mes ancêtres africains que j'ai appris à valoriser), assimilé les codes de communication dans une dizaine de langues, passant des trois précédentes qui je maìtrisait seulement quand je pensais être un Parfait Européen.
De toute façon, dans mon imagination, je n'étais pas fier des héros de mon pays, car être présent dans cet imaginaire que cet archétype de héros était un héros qui a fui ses origines noires et pourtant, surtout, il a perdu son caractère (dans lequel, selon le concept grec de l' areté , il n'y a pas n'importe quoi de mauvais et fait au nom de l'excellence pour se différencier).
Un jour, de retour au Brésil, dans une classe de l'université où j'étudiais, un professeur de histoire de l'éducation, a parlé d'un voyage en Europe et du contact avec les protocoles de l'Académie des universités Portugaises. À lui a été demandé, par le universitaires Portugais, quel est le protocole dans les universités brésiliennes, il leur avait dit que nous n'avons pas de protocole, mais "pretocolo»,(noir- cole en se remmetant a un protocole noir qui signifie absence se protocole) et qu'au Brésil, il était difficile de former ces archétypes du héros dans l'éducation parce que nous n'avons pas de héros "en vérité". En fait, il s'agissait d'une allusion directe à la dévalorisation des références subsahariennes en notre processus éducatif de formation et leur ignorance complète des codes moraux qui formé les archétypes de nos héros noirs dans leurs sociétés de résistance.
Cela m'a amené à vouloir étudier ces héros, méprisés dans notre imaginaire et qui, même s'ils ne cessent de faire partie de notre processus de civilisation. Lorsque j'ai contacté dirigeants traditionnels de la Renaissance Africaine je suis entré en contactez avec ces codes moraux et j'ai découvert le concept de iwa , quise centre précisément dans le caractère dans formation de l'archétype de héros.
En même temps, j'ai découvert que mes ancêtres africaine me faisait un Afrodescendant et ça me permettaient de me déclarer noir, bien que, en raison du phénotype et de la couleur de la peau, il ne soit pas nécessairement considéré comme tel au Brésil. Cependant, conscient qu'il s'agit avant tout d'une position politique, je n'ai pu m'empêcher d'assumer ma négritude en toute fierté, au nom de tous mes ancêtres, de mon patrimoine identitaire et milieu culturel, et tous ces peuples noirs qui en Europe m'ont accepté comme membre de leurs groupes. J'ai donc décidé de m'identifier avant tout comme faisant partie du groupe qui m'accepte sans restriction. dans n'importe où au monde, et de cette façon je ne pouvais pas être autre chose sinon un NOIR.
De cette façon, j'ai réussi à faire ce que j'appelle le processus de démacunaïmisation de mon héros. national qui, de noir de naissance, devenant blanc et perdant son caractère, retrouve le caractère ( iwá ) des codes moraux de leurs ancêtres et, niant une fausse identité européenne et blanche de ceux qui ne m'acceptent pas dans son groupe, assume son identité métisse, valorisant tous les nuances culturelles qui me forment.. Cependant, je le fais d'une manière afrocentrique parce que j'ai le concept d'ascendance, valeur civilisationnelle africaine et noire, avant tout comme position politique, en reprenant cet origine perdue au archétype de la formation de ce héros sans caractère.
Je vois par rapport à cette histoire unique - comme le dit l'écrivain nigérian Chimamanda Adichie (2009), une de mes plus grandes inspirations –, qui définit et vénère la Paideia grecque comme la seule qui peut former des archétypes des héros de l'éducation, tout le processus de violence symbolique par rapport à nos traditions africaines et même j'imagine Exu, ou Macunaíma lui-même, quand, dans l'œuvre classique de Mário de Andrade, il entre dans contact avec ce qu'Exu m'a dit quand il m'a demandé de nommer une autre de mes œuvres Paideia ( POLI , 2016), qui est pour moi une révélation, et plus précieuse que ce que les daimons (esprits inspirateurs) de Socrate lui disaient : « Mon fils, ceux de cette Padeia Blanche pètent aussi tel que nous, ils ne sont pas au-dessus du bien et du mal. «
Vive Zumbi.
Vive Xango. Vive Oya. Vive Luisa Mahin. Vive Luis Gama et tous les héros noirs dans notre nation qui ont formé nos archétypes de l'éducation, même s'ils sont encore invisibles pour la pensée principalement colonisé de notre académie.
Auteur : |
Ivan Poli (Osunfemi Elebuibon) |
Catégorie : |
Sciences humaines |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
66 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-2051-1 9782808320511 |