A MON FILS
TU AS huit jours mon bébé et je viens te parler
Sur ton berceau je me penche pendant qu' maman est occupée
je veux te dire à toi seul toute la joie que je ressens
de t'avoir procréé avec ta jolie maman,
car tu vas, je le sais, resserrer pour toujours
ces liens dits « Freudiens » et qu'on appelle « AMOUR ».
TU AS six ans petit homme et les premiers soucis
à l'école,je sais, ta maman me l'a dit
Je te parle et tu dors d'un sommeil agité
il est dur c'est vrai après avoir été choyé
d'avoir à se soumettre,subir une autre autorité
Mais c'est la loi de la vie et il faut l'accepter.
TU AS seize ans mon fils, quel bel adolescent
moi j'ai pris un coup d'vieux et toi tu le sens
tu ne t'apitoies pas sur certaines de mes faiblesses
tu ne les admets pas, toi qui regorge de jeunesse
Aussi ce soir encore je profite que tu dormes
pour te dire : que malgré tout je t'adore.
TU AS vingt ans mon homme pour la première fois tu nous quittes
il faut faire son devoir, chacun de nous l’acquitte.
Je profite que tu te sois endormi pour fermer ta lumière
mais j'ai la gorge serrée à voir la peine de ta mère.
Toi tu es heureux, tu te sens libre et fort
moi je sens que c'est la dernière fois que j'te parle quand tu dors.
TU AS trente ans mon gars, une autre te regarde endormi
tu as suivi, c'est bien normal, le cours de la vie.
Si maintenant que tu es marié on se voit moins souvent
dés que tu arrives, pour nous c'est l'printemps.
Ton arrogance, l'ingratitude de tes seize ans ont disparus
tu es maintenant un homme et moi j'ai vieilli un peu plus.
TU AS maintenant un père qui est usé
que les ans ont amené à la sénilité
les rôles après quarante ans sont renversés
c'est toi qui te penche au-dessus de mon chevet.
Une main dans tes cheveux je feins de sommeiller
mais je revois tes six ans, tes seize ans tout cela défiler.
TU AS maintenant compris car je vois tes yeux rougis
peut-être les bons moments revois-tu toi aussi
nos jeux quand tu étais enfants, nos vacances à la campagne.
Alors un dernier vœu. Prends bien soin de ma compagne
car tout ce bonheur qu'ensemble nous avons eu
sans elle vois-tu jamais nous n'aurions pu.
D.Hardy
Avoir un fils c'est bien. En faire un homme c'est mieux
LA POSTIERE A DEUX JUMEAUX
OUI, la postière a deux jumeaux
ils sont tous deux au collège
ils y apprennent le solfège
la rhétorique et les mathématiques.
sur les sujets les plus retors
ils sont toujours les deux plus forts ;
A tel point qu'on dit sans manière
que ces jumeaux n'ont pas qu'un seul père.
Un seul n'eut pas été assez subtil
pour faire ces sujets d'honneur
ils seraient......paraît-il
le produit de plusieurs facteurs
Auteur : |
Daniel Hardy |
Catégorie : |
Poésie |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
166 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-39017-155-3 |