Vous ouvrez la porte d’entrée du bâtiment, vous passez du monde du dehors au monde du dedans. L’ambiance dans laquelle vous atterrissez est assez chaleureuse : il fait sombre mais cette obscurité est habitée de petites lumières de différentes dimensions, styles et couleurs, posées à différents endroits à différentes hauteurs dans le couloir du bâtiment dans lequel vous vous trouvez. Cela vous rend paisible. Vous remarquez cependant un détail qui vous arrête sur l’une des petites lampes : à travers la toile colorée recouvrant l’ampoule de la lampe se dessine une forme étrange et discrète, mais voyante. Votre curiosité vous pousse à vous approcher pour regarder par-delà la toile. Vous y observez… Une crème. Et plus précisément un tube de crème. Vous tournez la tête et remarquez que ce détail est présent à travers toutes les toiles de toutes les petites lampes présentes dans le couloir. A ce moment précis, on vient vous chercher et vous invite à suivre ; vous suivez et empruntez ce long couloir parsemé de sources lumineuses. Il n’y a que vous. Vous ne voulez pas vous l’avouer, mais vous vous sentez flatté. Le long couloir mène à une porte, une seule porte, épaisse, insonorisée. On vous ouvre la porte lourdement (oui, elle est lourde) et vous passez cette porte en faisant un signe de remerciement à celui qui vous a accompagné. Vous vous trouvez dans une obscurité plus présente. Vous entendez la porte se refermer derrière vous. Vous avancez et apercevez, à votre droite, une bonne centaine de gradins éclairés. Ou plutôt une seule place éclairée au milieu des gradins : la vôtre. Elle clignote un bref instant dans le but de vous inviter à prendre place. Vous vous exécutez, montant les gradins jusqu’à celle-ci. Et vous vous installez. Tranquillement.
Cependant, vous vous rappelez que vous êtes de nature très ponctuelle et que vous êtes arrivé cinq minutes à l’avance…
C’est l’occasion ici de vous « planter le décor »…
C’est l’histoire d’un projet. Un projet ayant vu le jour lors d’un cours d’écriture encadré par un professeur passionnant en deuxième année de cursus en option Interprétation Dramatique, dans une école se nommant « L’Institut des Arts de Diffusion (IAD) ».
C’est donc l’histoire d’une écriture.
Tout a commencé par une consigne, par un passage dans un centre commercial, suivi d’une personne faisant ses courses dans ce centre, suivi d’un magasin de crèmes, suivi d’observations, d’inspiration et d’imagination, suivi de l’écriture intuitive d’un premier jet de monologue, suivi d’un deuxième et d’un troisième, puis d’un premier jet de dialogue, et ainsi de suite, jusqu’à entendre de la bouche de ce professeur passionnant à l’accent flamand : « Il faut que tu en fasses quelque chose, hein, écris une pièce de théâtre. »
Sur une durée d’environ trois ans, après avoir écrit, réfléchi, écrit, écrit, écrit, discuté, réfléchi, inventé, trouvé, écrit, restructuré, restructuré et encore restructuré, détaillé, rectifié, coupé, réfléchi, modifié, écrit, présenté, la pièce a été enfantée.
DERMATILLOMANIA traite d’un sujet universel : le processus d’acceptation relatif à une séparation brutale et, plus précisément, à un deuil. Du sentiment de solitude face à l’absence de l’autre. Et de ce que l’on décide d’en faire, de ce sentiment. Est-ce que je décide d’entreprendre un cheminement intérieur dans le but d’aller mieux et d’apprendre à vivre non pas contre, mais avec cet événement ? Est-ce que je m’enferme dans un imaginaire qui me conforte dans mes malheurs, pour ne pas voir la réalité telle qu’elle est ? Est-ce que cet imaginaire peut m’échapper à un point de non-retour où il n’y aurait plus de notions entre la réalité et le rêve ?
En ce qui concerne Chantal, le personnage principal…
Vous le saurez plus tard.
Et oui…
Héhé.
Ce qui peut également être révélé est que cette pièce parle de notre société de consommation, de notre rapport à la beauté et du trouble dissociatif de l'identité (TDI).
DERMATILLOMANIA jongle sur les antonymes, la dualité et les contradictions qui nous habitent et font de nous qui nous sommes, et la difficulté face aux choix qui s’offrent à nous durant toute notre vie, plus précisément aux étapes fatales qui peuvent s’imposer à nous.
Alors, les situations vécues par Chantal apparaîtraient-elles comme étant le fruit de son imagination ou seraient-elles le miroir de la réalité ? Tout cela ne serait-il qu’une illusion ?
En attendant, ce qui est une certitude est que tout sujet présent dans le texte est traité avec légèreté, absurdité et démesure.
Les cinq minutes sont écoulées…
Le synopsis, vous le connaissez déjà,
La genèse, vous la connaissez déjà,
Les thèmes, vous les connaissez déjà,
Vous connaissez presque tout…
… Sauf l’histoire…
Alors…
« Allongez-vous sur l'herbe coupée, le ballet des nuages va bientôt commencer. »
Auteur : |
Marine Zovi |
Catégorie : |
Littérature générale - Théâtre |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
82 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-2329-1 9782808323291 |