Le Livre en papier • A l'écoute de l'Amour. Père André Roberti de Winghe de Claire Van Leeuw

Il y a plus de cinquante ans, en 1971, s’ouvrait le Toit, au 83 de l’avenue de Tervueren à Bruxelles : un lieu de vie, d’accueil, d’ouverture, de partage, de rencontre entre des personnes en situation de handicap physique ou mental, des personnes âgées et étrangères, et des jeunes du Collège Saint-Michel d’Etterbeek. L’initiateur de ce projet était le père jésuite André Roberti de Winghe (1925-2013), alors professeur à ce même collège. Deux ans plus tard, le Toit devint le premier foyer de l’Arche en Belgique. Ensuite, d’autres foyers s’ouvrirent en divers endroits de Bruxelles et du pays.
Dans le même temps, Foi et Lumière se développa : regroupant 15 à 40 personnes, ces communautés réunissent au moins une fois par mois, pour une rencontre d’amitié, de partage, de formation, de prière et de fête, des enfants, adolescents ou adultes en situation de handicap mental, avec leur famille et des amis.
Convaincu que les plus fragiles sont des maîtres hors pair du véritable amour, le père Roberti a œuvré toute sa vie pour eux sans discontinuer, y compris au moment où la Compagnie de Jésus l’appela à des responsabilités en son sein. Il fut ainsi chargé d’accompagner dans leur cheminement spirituel des jeunes jésuites « en régence » à Bruxelles de 1982 à 1985, nommé responsable à mi-temps de l'accompagnement spirituel des séminaristes et jeunes prêtres du diocèse de Luxembourg de 1985 à 1988 et devint ensuite jusqu’en 1994 recteur du théologat jésuite, la communauté Saint-Robert Bellarmin (Bellarminum), établie alors au 24 boulevard Saint-Michel, qui comptait trente compagnons jésuites. Les uns étaient professeurs, les autres étudiants à l’Institut d’études théologiques (IET) de Bruxelles. Enfin, il fut de 2000 à 2006 supérieur de la communauté Saint-Claude La Colombière qui accueille les pères et les frères jésuites ayant besoin de soins infirmiers spécialisés.
Cette biographie paraît à l’occasion du 10ème anniversaire du décès du père André Roberti. Elle est écrite à partir des archives conservées à la Voisine, maison attenante au Toit appartenant à l’Arche, et retrace les différents événements de la vie du Père André. S’y retrouve, comme l’écrit le père Michel Bacq dans la préface : « l’Essentiel de son vécu : Dieu et ses privilégiés, les personnes fragiles, simples, porteuses de déficiences ».