Le commissaire Clément Legros, chef de la Brigade des Homicides à Liège, n’est ni gros ni clément ; quinquagénaire grand et maigre, il serait plutôt du genre rancunier et tenace.
Ce lundi matin d’octobre, le noyé que la brigade fluviale repêche dans la Meuse ne s’est manifestement pas suicidé : les atroces blessures de la victime, un adolescent brun au teint mat, indiquent qu’avant d’être jeté à l’eau, le garçon a été torturé et battu à mort. Les cadavres de jeunes, le commissaire Legros en a une sainte horreur. L’affaire se complique quand la victime est identifiée : Marius R., seize ans, appartient à la communauté des Roms qui squattent les tours désaffectées de Droixhe, au nord de la ville.
Dans le quartier, les riverains et les commerçants, excédés par les mendiants qui font fuir la clientèle, se sont mobilisés pour que les autorités expulsent les Roms mais comme rien ne bouge, la tension monte et les passions s’exacerbent. Les premiers témoignages orientent les enquêteurs sur la piste d’un ancien militant d’extrême-droite, installateur de systèmes d’alarme et amateur de pitbulls. Le commissaire Legros et ses équipiers établissent rapidement un lien entre le suspect et Charles Moreau, conseiller communal de l’opposition de droite, par ailleurs président de l’association des commerçants de Droixhe - lui aussi ancien militant d’extrême-droite. Prudent, le procureur impose un black-out total aux enquêteurs. Mais dès le lendemain, une fuite dans la presse provoque la fureur du magistrat.
Célibataire endurci, le commissaire Legros vit entouré de femmes : Geneviève, sa maîtresse exigente, sa sœur Françoise et sa vieille maman, Mami Jeanine, qui souffre d’Alzheimer et que Françoise a décidé, contre l’avis de Clément, de placer dans une maison de soins spécialisés. Les places sont rares et chères mais, coup de chance, Françoise trouve une chambre à la Seigneurie du Val, une maison de soins située à deux pas de chez elle, sur les collines résidentielles de Beaufays. Après une première nuit passée à la Seigneurie, Mami, terrorisée, supplie ses enfants de la ramener chez elle : réveillée la nuit par des bruits étranges, coups et cris étouffés, elle est persuadée que les infirmiers ont assassiné sa voisine de chambre. Clément et Françoise ont du mal à la croire mais doivent se rendre à l’évidence : la voisine de chambre a bel et bien passé l’arme à gauche…
Entre ses soucis familiaux et ses emmerdes professionnelles, Clément Legros navigue à vue.
Résolument ancré dans le terroir liégeois, « Le noyé du Pont Barrage », premier épisode des enquêtes du commissaire Legros, s’inscrit dans la tradition du polar européen et porte un regard acéré mais non dénué d’ironie sur les pires cauchemars de notre société déboussolée.
Auteur : |
Christophe Winchowski |
Catégorie : |
Romans & Essais - Romans policiers |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
418 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-39017-208-6 |