Le Livre en papier • SAPERE AUDE - Une autopsie du genre humain de Jean-Paul Hanuise

La trame générale du livre que je vous présente est déjà décrite dans le texte ci-dessus. J'ajouterais simplement que la plupart des thèmes sont étudiés sous des angles différents afin de pouvoir s'en faire un jugement plus précis. C'est pourquoi j'utilise pour ma description l'œil des mythologies, l'œil des religions, l'œil des philosophies et bien sûr, l'œil de la science.
La deuxième partie traite de l'homme en tant qu'individu et de société (les deux faces d'une même médaille). J'aborde, pour l'individu, les caractéristiques de l'espèce (homme nu, colonisateur, opportuniste, culturel,...), le dualisme, l'hédonisme, les liens de l'homme avec les religions, les philosophies, l'humanisme, l'individualisme, les inégalités et injustices, le travail, les arts, la sexualité.
Mais l'homme n'est pas un loup solitaire. J'aborde donc ses aspects sociétaux en commençant par les origines des groupes qu'il a formés, avec leurs normes sociales, leurs cultures, leurs ordres imaginaires, leurs bureaucraties, leurs valeurs communes (conservatisme, progressisme, spiritualité, matérialisme), leurs idées politiques (libéralisme, socialisme, évolutionnisme et idéologies périlleuses), leurs systèmes économiques et sociaux, leurs monnaies, leur justice,...
Dans ce livre, il y a aussi une seconde lecture qui me semble des plus intéressante.
Par exemple, si l'on se base sur les découvertes récentes des neurosciences (obtenues grâce aux nouvelles technologies et à l'IRM entre autres), on constate que les scientifiques du monde entier s'accordent (de façon encore très confidentielle) sur le fait que "l'Esprit est Matière". A partir de là, on peut débattre à volonté de l'existence ou non du dualisme (si cher à la culture qui nous est inculquée depuis des millénaires), du libre arbitre, du déterminisme,... On peut suspecter des erreurs dans les premiers récits mythologiques, chez les philosophes grecs antiques, chez les auteurs de la Bible, chez les philosophes des Lumières. Erreurs en ce sens que depuis l'éclosion de la conscience (MUTATION FOX-P2 à l'origine du langage), l'homme s'est toujours situé comme dominant et maître de la nature, alors qu'il eut mieux valu qu'il se considère comme un chaînon (important certes) dans la grande histoire de la vie. Car la vie, in fine, se moque des individus vivants. Qu'ils appartiennent au monde de la faune ou de la flore, les individus sont depuis le début utilisés par la vie pour lui permettre de se perpétuer elle-même et pour organiser et coloniser l'espace. Nous ne connaissons cependant pas son but ultime. La vie n'est-elle d'ailleurs pas la seule force de l'univers capable d'inverser le sens inné de l'entropie qui va toujours dans le sens de la désorganisation et du chaos. Seule la vie possède des propriétés d'organisation, de reconstruction et d'ordre dont parlaient déjà les philosophes grecs antiques.
Un autre exemple est celui de l'hyper individualisme ambiant. Il est favorisé
- d'une part, par la profusion des réseaux sociaux qui enferment chacun dans des bulles de certitudes. Beaucoup n'entendent plus que ce qu'ils ont envie d'entendre.
- Ceci mène à une mauvaise interprétation des "Droits de l'Homme" car chacun se croit détenteur de sa propre vérité.
- Le résultat n'est ni plus ni moins que la mise en péril de nos démocraties et la place ouverte aux pouvoirs forts (l'exemple le plus récent est le résultat des élections "démocratiques" en Argentine ce matin)..
D'autres exemples de seconde lecture ne manquent pas : le rôle des DATA dans nos organismes, la nécessité de nouveaux récits auxquels les populations d'aujourd'hui pourraient croire, la naissance de nouvelles religions, le post humanisme qui sonne le glas de notre espèce…
Chacune de ces lectures pourraient d'ailleurs faire l'objet de conférence ou d'article plus spécifique.