Peu de traces nous restent de l’église précédant l’actuel édifice.
Selon le Status generalis dioecesis Cameracensis 1716, le patron en était déjà St Paul, Apôtre ; la collation de la cure appartenant au Chapitre de Renaix et se faisait par voie de concours, le Seigneur temporel était le Marquis de Molenbaix, Jacques de Maulde. La paroisse comptait à l’époque 550 personnes astreintes à la communion pascale.
La reconstruction de l’église se fit sur l’emplacement de l’ancienne, à en juger par les pierres tombales de plusieurs anciens pasteurs, bienfaiteurs de la paroisse, décédés antérieurement à la construction de l’édifice. Aussi par la pierre tombale du Chevalier du Tremblay, Jacques de Cunchy, Gouverneur de Bavai, qui fut seigneur de la Mouillerie à Celles, des Petits et Grand Carnois, puis du domaine de la Croix où il décéda le 8 janvier 1627.
Quant aux origines de la paroisse, il est difficile de les situer, faute de documents ; elles remontent cependant à une époque très lointaine, car dans des documents anciens est cité un curé d’Anseroeul du nom de Radulphe (1257), à propos d’un conflit de dîmage avec un soldat, Willy de Forniel, lequel possédait des terres à Anseroeul.
La construction de l’église remonte à 1773 comme certaines autres églises de la région reconstruites à cette époque. A sa construction, l’église actuelle ne comprenait que deux nefs ; celles des hommes ne fut ajoutée que près d’un siècle plus tard. Au sujet de son ameublement, les anciens comptes reposant aux Archives du Royaume nous apprennent que le maître-autel fut l’œuvre de Jacques Quilton, menuisier au Mont de Bonsecours vers 1780. Le tableau du maître-autel, représentant un calvaire d’après Van Dyck, fut peint par le Maître Jean Théodore Barbieux de Tournai. Les autels latéraux garnissant le chœur de notre église ne semblent pas avoir été construits pour celui-ci mais seraient plutôt du remploi provenant d’une autre église, à en juger par les boiseries n’occupant pas entièrement l’espace réservé à l’autel de la Ste Vierge. L’ornementation de l’autel St Paul, d’après les motifs de sa décoration, semble avoir servi à un autel dédié à Ste Cécile, ou pourrait provenir d’un buffet d’orgue de l’époque Renaissance.
Les recherches de l’historien local Robert Delachapelle permettent de retracer la vie de la paroisse de 1257 à aujourd’hui.
Antérieurement à la Révolution de 1830, l’enseignement, comme un peu partout à cette époque, avait été très négligé à Anseroeul. Monsieur l’abbé Philibert Bataille, natif de Celles, devenu curé d’Anseroeul en 1835, chercha les moyens de remédier à cette ignorance où croupissait la population. Après s’être assuré le concours de sa sœur, Melle Catherine Bataille, il acheta-construisit de ses propres deniers l’immeuble dont devait faire un jour partie le Couvent actuel et y établit un pensionnat.
A noter dans l’église les différents hommages aux victimes de la guerre 14-18 via une liste nominative et même via un magnifique vitrail, la présence d’un « cachot » aménagé au pied du clocher, le culte particulier à saint Ghislain qu’on vient « servir » à Anseroeul principalement contre les convulsions des nouveaux-nés et la présence de quatre tableaux qui méritent d’être examinés de plus près.
Auteur : |
Philippe Duponcheel |
Catégorie : |
Histoire |
Format : |
A4 (21 x 29,7 cm) |
Nombre de pages : |
316 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé, cousu au fil de lin |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-2804-3 9782808328043 |