L’expression en swahili Ina Kalé ou, en lingala, Bilyaki Ngayi Bikoki, pourrait se traduire par « la tuile », « la fin des haricots » ou « la poisse ». Il s’agit du titre générique d’une multitude de tableaux de peinture qui exploitent le même motif. Nous sommes en pleine période coloniale ; on voit un nègre grimpant dans un arbre au bord d’une rivière. Impossible pour lui d’atteindre le fruit qu’il voulait cueillir, car il vient d’apercevoir à côté la tête d’un gros serpent. Impossible non plus de descendre de l’arbre sectionné et au pied duquel s’est pointé un lion affamé. Peut-il se jeter dans la rivière ? Un crocodile l’y attend, la gueule grande ouverte. Certains ont voulu y voir l’illustration de l’existence de tout homme sur terre, traqué de toutes parts par le destin implacable. D’autres y ont plutôt vu la représentation du système colonial belge. Dans un cas comme dans un autre, dans les yeux de ceux qui ont admiré ces tableaux, ou sous les doigts experts de peintres, s’agirait-il d’une manifestation de l’autocensure ? Le récit qui nous est proposé ici est une relecture du tableau colonial à l’aune des réalités d’aujourd’hui.
Auteur : |
Charles DJUNGU-SIMBA K. |
Editeur : |
Les Editions du Pangolin |
Catégorie : |
Romans & Essais - Aventure |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
105 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-87467-152-4 |