Le Livre en papier • Un pas contre soi de Samir Zohri

Ce livre est né grâce à une rencontre avec deux sujets qui m’étaient inconnus il y a six ans.
En 2019, alors que je triais des pièces justificatives de la comptabilité d’une cliente de mon ex-employeur, l’une d’entre elles m’a intrigué : il s’agissait d’une confirmation pour la conférence d’un certain Aurélien Barrau à l’Université de Liège, qui s’était déroulée quelques mois auparavant. Le thème : « comment habiter maintenant la Terre ? ».
Curieux, je tape le nom de cet évènement sur YouTube. Je lance la vidéo. Une heure et dix-sept minutes plus tard, je suis essoufflé, estomaqué, sidéré. Moi qui pensais que naïvement, l’écologie se limitait au réchauffement climatique, toutes mes croyances s’effondraient. Le cœur de l’enjeu était plus grand : notre rapport au monde et notre vision hautaine des autres êtres vivants représentaient la cause numéro une de l’effondrement civilisationnel en cours. S’en est suivi un intérêt de plus en plus grand pour ce sujet à travers les livres et les interventions, d’entre autres : Jean-Marc Jancovici, Hugo Clément, Aurore Stéphant, Arthur Keller…
En parallèle, en voulant en savoir plus sur Bernard Werber, un auteur d’exception, je tombe sur une chaine YouTube, Tistrya, qui partage une des ses interviews et qui, plus globalement, aborde des sujets de spiritualité. Cela ne me parlait nullement, mais j’ai exploré de ci et là le contenu. Là encore, je suis tombé des nues. Ce n’est pas intellectuellement que cela me bouleverse, mais émotionnellement. Certaines de ces vidéos m’ont touché en plein cœur, m’ont fait vaciller. Et surtout celles d’un homme : Grégory Mutombo. Un conférencier et écrivain d’une inqualifiable inspiration.
Entre-temps, ma maman me parle de deux médiums qui, là encore, me heurtent et me donnent des claques : Christine André et Patricia Darré.
Pendant des années donc, je me retrouve avec toutes ces informations, ces chamboulements intérieurs, que je ne peux pas garder pour moi. Non pas pour me vanter d’avoir acquis une nouvelle culture générale, mais parce que ne pas les partager aurait été physiquement impossible.
J’en parlais donc autour de moi. J’en prenais un plaisir fou. Mais il y avait comme un gout de trop peu.
Alors, j’ai décidé d’en écrire un texte. Mais je ne voulais pas simplement le présenter sous forme d’une synthèse théorique. Comment faire mieux que les auteurs originaux de ces incroyables révélations écologiques et spirituelles ?
Alors, je me suis amusé à écrire une petite histoire, qui se déroulait en France. Et au fur et à mesure, j’ai créé un environnement et des personnages qui allaient parler à ma place de ces sujets-là.
Le personnage de Mathilde Ramis m’est venu en tête, m’a raconté son histoire, et je l’ai retranscrite.
Un point me manquait tout de même : qu’est-ce qui relie ces deux thèmes centraux ? Une réponse sous forme de question est apparue : quel regard portons-nous sur les autres, sur le monde et l’Univers ?
Et peut-être plus important encore : tous les enjeux de notre société commencent par une question cruciale : en toute humilité et honnêteté, que voulons-nous réellement ?