Le Livre en papier • Portraits : Henri Depelchin et Prosper Vallez de Philippe Duponcheel

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Portraits : Henri Depelchin et Prosper Vallez
Catégorie : Histoire
Henri Depelchin, né à Russeignies en 1822. Missionnaire jésuite au Bengale en 1859. En 1877, 20 ans après Livingstone, il arrive aux chutes Victoria en Afrique. Il tente d’y ouvrir des missions, sans succès. Blessé, il passe 4 ans en Belgique avant de repartir en 1887 en Inde où il fonde un Collège. Il décède en 1900 à Calcutta où un journal l’appelle « our Grand Old Man ».
Prosper Vallez, né à Russeignies en 1803, étudie la médecine à Bruxelles, voyage puis se consacre à l’ophtalmologie. A la révolution belge, il lutte contre choléra et typhus. Devenu chef de clinique, il poursuit ses études à Vienne, crée un institut ophtalmique gratuit à Bruxelles, publie plusieurs traités dont l’un lui vaut une médaille du Tsar, devient délégué de la Croix-Rouge en 1870 puis part soigner les blessés à Strasbourg. Il s’éteint à Bruxelles en 1891.
Prix : 25.00 €
Tous les prix incluent la TVA, hors frais de port
Un missionnaire et un ophtalmologue, deux contemporains natifs de Russeignies au XIXe s.

Henri Depelchin entre au noviciat jésuite de Drongen en 1842. Cette formation spirituelle initiale terminée, il enseigne aux collèges de Tournai et Alost (1844-1849), et continue par des études de philosophie à Namur (1849-1851) et de théologie à Louvain (1851-1854). Il est ordonné prêtre à Liège le 14 septembre 1854 et enseigne à Anvers et Namur : il semble destiné à une carrière d’enseignant dans les collèges jésuites qui s’ouvrent les uns après les autres dans la Belgique nouvellement indépendante.
Les catholiques de Calcutta s’adressent au Pape, sollicitant son intervention pour l’ouverture d’un collège jésuite dans leur ville. Celui-ci confie cette mission aux jésuites belges. C’est ainsi que Henri Depelchin, à 37 ans, est choisi pour diriger un groupe de sept jésuites envoyés dans la capitale de l’Inde anglaise pour y ouvrir une institution d’enseignement primaire et secondaire pour les catholiques. Le groupe arrive à Calcutta en 1859. Le P. Depelchin ne traîne pas : douze jours après son arrivée à Calcutta, il annonce dans la presse locale l’ouverture, pour le 9 janvier 1860, du Collège Saint-Xavier. Lui-même gravement malade du choléra sera absent le jour de l’inauguration. Durant sa convalescence le P. Depelchin assure l’aumônerie militaire des catholiques de Fort William.
Rétabli, le P. Depelchin est nommé recteur du collège (1864). C’est alors que l’institution prend son essor. Pour un temps curé à Midnapore (1871-1872) puis à Poona (1872-1873) le P. Depelchin est bientôt appelé à Bombay pour former une institution catholique de valeur et de prestige, dans la nouvelle métropole de l’Inde occidentale.
Trois ans plus tard, lorsqu’il remet la charge à son successeur, un chroniqueur local écrit : « Father Depelchin left the Bombay Saint Xavier’s in even a more prosperous state than the St Xavier’s of Calcutta ». Durant ces mêmes années, il enseigne l’Ecriture sainte, la théologie dogmatique et la philosophie au séminaire de Bombay.
Lorsque, en 1877, le supérieur général accepte au nom de la Compagnie de Jésus la responsabilité de l’exploration et du travail missionnaire dans les régions du Haut-Zambèze (en Afrique) – où Livingstone découvre les chutes Victoria en 1855 – il pense au R.P. Depelchin.
Entre 1879 et 1882, lors de trois expéditions successives, partant chaque fois de la ville côtière de Grahamstown, le pionnier et ses compagnons parcourent des centaines de kilomètres dans des chars à bœufs, sous un climat pénible et dans un environnement hostile, pour obtenir des roitelets locaux la permission d’ouvrir un poste missionnaire dans leur territoire. Sans succès.
Les malheurs et épreuves se succèdent. En trois ans, six des pionniers sont morts de maladies, accidents et même, sans doute, un empoisonnement. Les lettres envoyées par Depelchin du pays des Matabélés et de chez les Batongas ou de la vallée des Barotsés sont publiées en deux volumes, à Bruxelles, en 1883. C’est un succès de libraire… Ils suscitent des vocations missionnaires. Les voyages d’exploration missionnaire dans la région du Zambèze sont un fiasco, et les supérieurs religieux y mettent fin en avril 1883. Dix missionnaires, ayant entre 29 et 50 ans y ont perdu la vie. Le P. Depelchin, lui-même blessé lors d’un accident de char à boeufs, est rappelé en Europe.
Le R.P. Depelchin passe quatre ans en Belgique (1883-1887) s’y refaisant une santé. Il occupe quelques postes légers aux Collèges d’Alost et de Mons. Par ses conférences, très suivies, il encourage l’esprit missionnaire au sein de la population belge et suscite de nouvelles vocations pour les pays d’outremer, surtout l’Afrique.
En 1887 Depelchin reçoit l’ordre de retourner au Bengale. Il a 65 ans, mais c’est à lui que l’on donne la mission de fonder un collège jésuite à Darjeeling.
L’ouverture de l’école, provisoirement installée dans un bungalow mis à sa disposition. À un âgé déjà avancé, le R.P. Depelchin se met à la recherche d’un terrain où puissent être construits les bâtiments d’un grand collège. Malgré des obstacles qui semblent insurmontables, grâce à son sens de la persuasion, une belle audace et un tact inné, il obtient ce qu’il cherche au lieu-dit « North-Point » de Darjeeling. Le terrain est nivelé, et la plus grosse partie des bâtiments sont terminés en quatre ans. Des bienfaiteurs belges couvrent une grande partie des frais, ainsi que des membres de la communauté anglo-indienne catholique de l’Inde, et même les autorités civiles. Le 8 décembre 1891, le recteur (69 ans), qui est également curé de la paroisse de Darjeeling, bénit les nouveaux bâtiments. À la rentrée scolaire de février 1892, les élèves investissent le nouvel édifice. Mais Depelchin ne profite pas de l’immense œuvre accomplie. La rentrée se fait sous la supervision d’un nouveau recteur : le P. Alfred Neut. Le vénérable vieillard surnommé « le Grand Old Man » - est envoyé au scolasticat de Kurseong en 1892 : il y enseigne la logique et la métaphysique. En 1894, il est à Ranchi où il est nommé, en 1896, instructeur du Troisième An (séminaire jésuite). Mais sa santé laisse à désirer. En 1898, on lui donne un poste plus léger à la paroisse de Serampore, qu’il ne quitte qu’en décembre 1899 lorsque, malade, on le porte à la résidence épiscopale de Calcutta ; il y meurt le 26 mai 1900.
Il laisse un profond souvenir aux Indes : un journal de Calcutta l’appelle « our Grand Old Man » (notre Vieux Grand Homme). Henri Depelchin semble pouvoir représenter l’archétype du missionnaire du XIXème siècle : courageux et audacieux, énergique, intrépide et persévérant, calme dans les difficultés, inébranlable dans les peines et les revers, joyeux dans sa communauté, visant toujours au grand et au plus parfait en toutes choses mais sachant, quand la réalité trompe son espoir, se contenter du possible. La revue « Missions belges de la Compagnie de Jésus » dans son éloge funèbre en 1900 dit de lui : « Son mâle visage n’avait cependant rien de dur ; une grande bonté d’âme illuminait ses traits ; sa voix grave et expressive se faisait écouter avec charme. »
*
Prosper Vallez est né à Russeignies en 1803. Après de brillantess études à l’Académie de médecine de Bruxelles, il entreprend plusieurs voyages scientifiques durant lesquels il étudie sous les auspices des grands maîtres de la science. C’est à la suite de ces voyages qu’il se consacre à l’ophtalmologie.
En 1830, pendant la révolution belge, il accourre pour prodiguer ses secours aux victimes de la guerre civile ; les épidémies du choléra et du typhus le trouvent prêt à se dévouer.
Après être devenu chef de clinique, il poursuit ses études à Vienne où il décroche le diplôme spécial de l’Académie Impériale. Rentré à Bruxelles, il crée un institut ophtalmique gratuit dont il prend la direction et où 7.500 malades sont en moyenne examinés chaque année. Entre temps, il publie plusieurs traités théoriques et pratiques concernant les maladies et la chirurgie de l’œil … entre autres ! Le Tsar de Russie apprécie son « Traité théorique et pratique de médecine oculaire » en 1853 et lui octroit la médaille de « Chevalier de L’Ordre Impérial et Royal de Saint Stanilas de Russie ». Dans la suite, il retourne en Italie où il soigne des militaires français et italiens. La guerre de 1870 le voit délégué de la Croix-Rouge belge. Il se rend à Strasbourg et à Metz pour assister les blessés. En 1871, il est désigné pour donner ses soins aux vingt ambulances créées à Bruxelles et dans les environs. Plus qu’octogénaire, après cinquante années de pratique et de travail assidu, le docteur Vallez s’éteint en 1891. La devise qu’il avait adoptée : « Travailler pour la science, c’est honorer son pays »
Auteur : Philippe Duponcheel
Catégorie : Histoire
Format : A4 (21 x 29,7 cm)
Nombre de pages : 92
Couverture : Souple
Reliure : Dos carré collé, cousu au fil de lin
Finition : Brillant
ISBN : 978-2-8083-3510-2 9782808335102
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