La transition démocratique congolaise – ou zaïroise selon les époques – a été un moment riche des débats politiques ponctués des violences parfois extrêmes. Tous les coups étant permis, les acteurs de la transition n’ont pas manqué d’utiliser tout l’arsenal à la portée de leurs mains pour conquérir le pouvoir notamment « l’arsenal identitaire ». Dans ce jeu-là, le Maniema avec sa mosaïque d’ethnies, la pauvreté de sa population et l’avidité de ses « entrepreneurs » politiques m’ont paru un terrain d’observation privilégié. Plusieurs dynamiques engagées dans la course pour le contrôle de cette province s’y mouvaient et créaient un effet d’entraînement auquel il était difficile de résister. La ville de Kindu est une petite agglomération de près de deux cent mille habitants. Son allure rurale lui donne presque l’air d’un village où « tout le monde connaît tout le monde, côtoie et fréquente tout le monde », où chaque fait, aussi insignifiant soit-il, est connu et brassé par tout le monde, prenant parfois des proportions démesurées. Un tel environnement m’a aidé à vivre la fièvre de la période dite de « transition mobutienne » au cœur même de la population, à observer ses faits et gestes, à scruter et à peser ses réactions.
Auteur : |
Léonard N'SANDA BULELI |
Editeur : |
Les Editions du Pangolin |
Catégorie : |
Romans & Essais - Essais |
Format : |
Poche (11 x 18 cm) |
Nombre de pages : |
209 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
2-87467-015-4 |