« Longtemps, j’ai cru que le monde était gouverné par la Bible et que la planète vivait au rythme des messes dominicales. Que les crucifix pendaient au-dessus des portes dans chaque maison. Que le latin était la seconde langue nationale. Que le matriarcat régissait toutes les familles. Que la propriété de mon oncle occupait, au moins, un quart du monde. Qu’il n’y avait qu’un seul Dieu. Et que mon père était mon père. »
Il m’arrive encore, parfois, d’emprunter les chemins sinueux, flous et incertains de la mémoire pour retourner à Mendelhoof, le pays de mon enfance.
Je retrouve inévitablement ce jeune garçon chétif, au teint pâle, presque maladif, vêtu d’une culotte courte de flanelle grise, d’un blaser bleu marine aux boutons dorés, d’une chemise blanche, de chaussures vernies, déambulant solitaire, sans but, dans le vaste parc du domaine. J’avais été l’enfant sage, poli, endimanché ; l’enfant modèle. Mais aussi le secret d’une famille bourgeoise se rêvant aristocrate, le fruit d’un amour défendu entre une jeune fille catholique et un jeune homme juif.
Auteur : |
Ferdinand Eisenberg |
Catégorie : |
Romans & Essais - Biographie |
Format : |
A5 (14,8 x 21 cm) |
Nombre de pages : |
211 |
Couverture : |
Souple |
Reliure : |
Dos carré collé |
Finition : |
Brillant |
ISBN : |
978-2-8083-0217-3 |